Cette nuit qui s’achève
N’était pas pour nous
Ce soleil qui se lève
N’est pas , non plus, pour nous
Tu me demandes une trêve
Est-ce parce que ton ventre est mou ?
Tu me redemandes de plonger dans le rêve
Est-ce pour mieux m’enterrer dans un trou ?


Dieux de tous mes fantasmes
Ciel de mes toutes mes évasions
Je voudrais charcuter le charme
Je voudrais taire mes passions
Tu as fais de moi cette loque
Qui abdique au premier vent qui souffle
Tu te gausses de mes révoltes loufoques
Feu de pailles qu’éteint le moindre souffle

Amour de toutes mes haines
Et femmes mes boucs émissaires
A mes phobies je m’enchaîne
Je maudis la main qui me libère
Vous fîtes de moi ce monstre de légende
Qui harcelait les nuits de mon enfance
Vous fîtes de moi cette bête immonde
Qui tire orgasme des ses souffrances

Ce sourire sur le visage
N’est pas pour nous
Cette vague qui caress le rivage
N’est pas pour nous
Nos rictus béants insultent la beauté
Et nos vagues déferlantes brisent les galets
Nos lames de crocodiles exhibées
Témoignent de nos compassions fanées

L’ombre de cet olivier se souvient
Même si ma mémoire est défaillante
Mes crimes, vos crimes elle retient
De moi et de vous elle est méfiante
Chaque fois qu’une goutte s’assèche
Chaque fois que le regard fuit
C’est la malédiction qui prête un prêche
Pour ternir une fois de plus la vie

Ait Slimane Hamid

Bonjour awaliw, un rictus dont tout le questionnement existenciel a ete brillament approche en vos mots .