Sans allée.
* Mon chemin est la Nuit,
La lune ne dit rien !
Elle a ce tout petit
De bougie qui me suit
De confiance, éteint.
Mon chemin d'antre luit
Aime azur de mon nid
Le perdu d'un suivit
D'un fermé de fenêtre
Le volet qui oublie
Les charnières défaites
D'une brise muette
De vents à leurs soumis.
Mon chemin se docile,
Sagesse d'Arlequin,
Le regard fuyant
D'une force tranquille
Endormi d'inutiles
Voilés lit baldaquin.
Mon chemin insinue en
Présage,pont de pierres
A passer en des pas de croisées,
Ou les bords d'un sentier
Se réduisent d'images
D'une mousse feuillages
Ecorchée d'églantier.
Mon chemin de par, coure,
Eclaircie de sa lame,
Ne cherche pas détours
De ballades en Magie,
Et fidèle au bois
De sa plume d'écrits
Il tracera le noir
De tous ses blancs ou gris.
Mon chemin est la Nuit,
Je n'ai que de lune
En trésor pour fortune,
Le soleil a tout pris,
Etre enfant de pluie
Après tout,
C'est la ouate nuage
Qui offre à son passage
Au désert, autre vie !
Et puis,
Et puis germe l'oubli,
D'enfouis profonds sillages,
Un larme ne fait bruit
Que si foudre s'orage !!
Le soleil s'éblouit
En chassés de nuages,
Grimpe plus haut d'un ciel
Sur des pousses grandies,
Rayonne des merveilles
Sur la terre appauvrie...
Plus de larmes,
Plus de pluies...
Le Ciel veille,
Tient conseille
Entre jour et nuit
Et interpelle
En son royaume
D'âmes à sauver
Le peu resté d'humanité
Chevauchée de non sens
En valeurs nouvelles...
Le cruel rhabille la pensée
Dans de drôles d'éternels
En des riens supposés.
- Tiens !!
Voici sur ma main
Quelques goûtes tombées !
Mais ce n'est rien !
Un peu de pluie
Sans doute,
Un rideau de rubans
A mes cheveux défaits
Et de voiles emportés
Trempés, ruisselant
Au visage du doute
Lorsque l'oreille écoute
Distraite de ses pensées
Grainées goutte à goutte
Au vent lourd de semailles
Sous les coups de cisaille
Blés d'or, non, récoltés.
Arwen/Aïna
1er Aoüt 2014.