Longs quarts d'heures de nuit
Tu t'acquittes des trottoirs
On t'espère ici
On t'espère peut-être là -bas
Tu recommences à désirer
Et verse à ton ombre un départ
Pensées étirées d'un Ailleurs
D'une aube à l'horizon déployé
D'un immense s'adossant au soleil
Boussole d'hasards couleur vermeil.
Tu captures instants volés
A ton objectif, fugace aquarelliste
D'un baldaquin immatériel
De carmin, d'ocre et de carmélite...
Et puis s'useront les images, s'usera le temps
Tes saisons d'Andalousie et de Séville
Miroitant au coin de tes yeux d'enfant
De ta prunelle frissonnante et noire qui pétille;
D'un paisible parfumé de fleurs d'orangers
Un vent de crépuscule caressant ta joue
De mers silencieuses aux courbes épurées
D'un été ou d'un hiver à Corfou.
Tes libertés foulant un ici, un là -bas
D'un souffle, toi tu ne fais que passer
A la lumière palpiter, souvent, quelques fois
Comme les printemps d'une autre année.
Camille. P
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet