Nous nous tenons par nos grands yeux
Les lèvres mouillées par nos pleurs,
Tout ruisselle au fond de nos cœurs
Quand nos mains se disent adieu,
La gare avale sauvageonne
La précieuse et chère seconde
Lorsque nos baisers font la ronde
Et que nos âmes se chiffonnent,
Puis nous nous quittons par les yeux
Les lèvres souillées par l’aigreur,
Tout s’effondre en nous par malheur
Dessus nos mains au cœur pluvieux,
Et la gare nous aiguillonne
Sur le quai d’un tout autre monde
Où nos absences nous inondent
D’un adieu qui nous empoisonne,
Nous nous retenons par les yeux
Les lèvres noyées de bonheur
Tout s’anime en mille couleurs
Et nos mains ne font plus que deux,
La gare que l’on déboulonne
Pour que les amours vagabondent
Loin de tous ces départs immondes
Pour que le bleu des yeux rayonne……
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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***