Moi, qui n’ai pas souffert sous le joug soviétique,
Qui, dans le mausolée, ne me suis prosterné,
Considère, néanmoins d’un œil assez critique
La statue, où Lénine est en train d’uriner.
Je n’ai pourtant rien contre l’humour des Bruxellois,
Le tout petit bambin, près de la Grande Place,
Très bon enfant, et juste un tantinet, grivois :
Des quatre coins du monde, pour lui, on se déplace !
Nos amis Polonais, quelle mouche les a piqués ?
Ils n’aiment pas trop l’ours à Lodz ou Varsovie,
Une belle occasion de pouvoir se moquer
Du leader bolchevique et de sa grande envie.
Regarde- les, Lénine, ils t’ont déboulonné,
Partout, précipité de ton haut piédestal.
Dans ton mausolée rouge, tu dois te retourner,
Qui encore veut chanter ton Internationale !
Sur les chantiers de Gdansk, oĂą il mena la lutte,
Le monde a reconnu la voix de Walesa,
Qui du mur de la honte a entraîné la chute,
Tout comme la parole de Karol Vojtyla.
Mikhaïl Gorbatchev, l’homme à l’angiome au front,
Du petit Père des Peuples condamna tous les crimes,
Voulut la transparence et la libre expression,
Mais il ne parvint pas à sauver son régime.
S’il on en croit Gibus, dans « La guerre des Boutons »,
Celui qui est le chef a le plus grand zizi,
C’est la loi de Nature et de la sélection,
Qui n’est pas trop portée sur la démocratie.
Hitler n’était pas fier de son petit pénis,
OĂą il avait, un jour, vu pointer des boutons,
Il traqua tous les Juifs qui portaient cicatrice,
Et il les condamna à l’extermination.
Était-ce, me direz-vous, la raison suffisante,
Pour que le nouveau tsar de toute les Russies
Devienne, en un instant, la statue ruisselante
Du premier Soviétique soulageant sa vessie?
Ils ont tué dans l’œuf l’amour, la liberté,
Oui, tous ces dictateurs, sauveurs du genre humain,
En fait, ils n’ont pu faire régner l’égalité,
Et leurs révolutions ne pissaient pas très loin.
Dumnac