Sur feux de braise.
Les mots m'interpellent.
Toi dans le silence, tu te complais.
Moi dans l'abstinence, je me soustrais.
Loin, l'un de l'autre, notre bougie
Chancelante, se consume
Jusqu'au dernier souffle de sa cire
Aux abîmes, sa lumière s'abîme.
Naufrage, à notre âge, nul secours
Ni recours au temps, quel gâchis !
Elan de tristesse ou de joie, tu vacilles.
Tes mots avec les miens en harmonie.
Prisonnière dans une cage,
Que d'efforts et d'énergie !
Ne repousse pas l'aube,
Pour te complaire dans la nuit.
Tu te laisses aller, quand vint l'insomnie.
Tu broies du noir, au petit matin,
Le jour finit par se lever.
Dans ce tourbillon, tu te laisses emporter.
Quand vint l’accalmie, dans le sillage
De la vie, tu te laisses consoler.
Ouvre donc les yeux !
De ton port, larguons les amarres
Et voguons sur les mers de l’Océanie.
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