La paix, du songe
Je compte la nuit les chances loupées
Perdues parmi mes vœux de paix,
Elles pèsent le poids d'une vie égale
Au ciel qui porte un vent d'étoiles
Et garde l'espoir des airs légers
En fils autour du cœur piégé.
Je compte mes rêves, je les range dans l'écrin doux de mon absurdité.
J'estime la nuit mes riches vœux
De paix bâtie sur un cheveu,
Ils longent l'espace où j'ai erré
Derrière les songes des âmes terrées
Et viennent jeter des fleurs aux pierres
En braises gelées pendant l'hiver.
J'estime le nombre de mes guerres, je les plie dans un drapeau bas accroché à la main du cadavre du soldat inconnu.
J'apprécie l'or que sème la lune
La nuit au champ de ma fortune,
Il coûte le temps que j'ai tissé
Que mes orages ont effacé
Et vaut mes luttes où j'ai peiné
L'envie d'une paix hélas ruinée.
J'apprécie mes plaies, je les soigne d'oubli paisible, loin du pays de mes amours envahi de chagrin.
Kader.