La fille de papier.
La Fille de Papier.
Oh non, bien sûr que je ne retiens rien !
Ni les mots accrochés à mes branches
Dans leurs mains de silences
Se serrant de feuillets en mes poings...
Oh oui, bien sûr que tout se mesure d'instants,
Tout se qui bat d'enclume en fers rougeoyants
Marqué en soirs de lune empreintes d'un couchant...
Oh non, bien sûr, qu'il ne faut cesser d'être
Quand s'anime et se prête d'échanges signatures
Le sentiment soumis en lignées d'écritures
Où consonnes " voyelle" d'une plume instrument.
Oh oui, bien sûr que je m'en vais !
Le poème pressé a des yeux de lectures
Sur un point de rupture en virgules exceptées...
Oh non, bien sûr que chevilles sur pieds
C'est pieds nus que je vais
D'un ôté de chaussures...
Car je n'aime en bruits ne jamais déranger !
L'habitude, sans doute de semer derrière moi
Les petits cailloux blancs se comptant de mes pas
Qui doucement se cherchent à ceux qui sont cachés...
Il faut ouvrir les yeux pour se voir en clairière,
Marcher aux chemins creux et tracés d'un sous-bois,
Lorsque je reste là , assise sur la pierre
Regardant de l'enfant la femme qui s'en va...
En habit de papier sur des lignes légères
Je la vois lentement sautillant s'éloigner
Et nouer ses cheveux d'une plume,attachés,
Disparue d'envolée au ciel de son mystère.
Arwen/Aïna
30/05/2014
Minuit.
Douce nuit à vous.