Connaissez-vous l’angoisse, les sanglots et l’ennui
Lorsque la peur vous glace au milieu de la nuit ?
Connaissez-vous ces vagues de terreurs qui vous serrent la gorge
Vous compriment le cœur et vous font souffler comme une forge ?
Connaissez-vous cette fièvre qui brûle les yeux vides
Qui fait trembler les lèvres et qui creuse des rides ?
Vous ne connaissez pas ! Vous m’en voyez ravie,
Un jour cela viendra, lentement, sans un bruit.
Comme moi, vous serez seuls face à votre déclin
Regardant avec effroi ce que vous réserve demain.
Vous serez seuls, abandonnés, frêles débris mouvants,
Sans orgueil, hébétés, à chaque pas, chancelants.
Une vague de tristesse vous rongera le cœur,
Une bien maussade hôtesse, fanée comme une fleur.
Là , au fond de la nuit, dans les noires ténèbres,
Montera en vous comme une envie, un appétit funèbre.
Une volonté de partir, là , où tout s’use et s’efface,
Là , où il n’y a plus de souvenirs, là , où tout passe.
Une dernière fois vous voudrez parler,
Mais resterez sans voix, comme une terre glacée.
Vous ne verrez plus la lumière, plus rien qui ne vous réconforte.
Votre corps deviendra poussière, la souffrance sera si forte.
Vous partirez en fumée comme un sombre nuage,
Pauvres âmes consumées, qui reverra vos visages ?
Et comme moi, chaque soir, sous le noir firmament,
Vous reviendrez les voir dans un long mugissement.
Vous glisserez ainsi au-dessus des cimetières
Errant sans un bruit, légers comme une prière.
Vous ne changerez rien, chaque chose sera à sa place,
Pour vous, chaque lendemain ne sera que de glace.
M.P. 14/08/2007 Pure fiction bien sûr
----------------
nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.
