cristof1402 a écrit :
la légende du chevalier aux vers d’or

il y a bien longtemps, dans une contrée sauvage,
un homme étrange, errant, poète et troubadour
écrivait des mots, comme on dessine des visages,
à l’encre de la sagesse, au fusain de l’amour…

à la cours des rois on l’invitait, aux rimes en tissage
qu’il chante ses stances, aux gloires sans retours
les chevaliers partis, désertant les villages,
enrôlés de force, sans trompettes ni tambours,

ses vers s’offraient en liberté et en partage
les princes payaient rubis sur l’ongle, sans détours,
comme ils acquittaient les rançons des nobles otages,
prisonniers de la guerre, sans autres recours…

sa renommée fît de lui un chevalier au cœur sage,
ses proses firent du monde dix fois le tour
comme un oiseau qu’on enferme dans une cage
on l’obligea à versifier dans toutes les cours

la légende était né, au-delà de tous les clivages,
les royaumes s’arrachaient le poète troubadour,
sa parole d’or, voyageant au loin des rivages,
ses rimes de paix devenant les plus beaux des atours,

sa contrée se transforma et n’eut plus rien de sauvage
ses vers magiques avaient la valeur de magnifiques discours
la sérénité des peuples et la paix n’était plus un mirage,
le poète au vers d’or écrivait encore et toujours…

à sa mort on érigea des monuments de Venise à Carthage,
et partout on pleura sa disparition aux alentours
sa noblesse de cœur fît de lui l’icône, comme les rois mages,
et ses cendres s’envolèrent du sommet de la plus haute des tours

cette légende inconnue, d’une civilisation d’un autre âge,
traversera les temps, tant qu’il y aura des troubadours,
pour conter l’histoire des vers d’or et de paix, en mille images,
Car tant qu’il y aura des poètes, il y aura de l’amour….