Malgré son allure statique et morne, le temps et ses mystères n’arrêtaient jamais leur course cosmique effrénée. Même que plusieurs gros cerveaux débâtaient encore de sa longévité infinie et de sa définition exacte.


Le temps se déversait telle une rivière déchainée qui coulerait en un sens unique. Affluant du passé vers l’avenir. Et tout mouvement vers l’avant était considéré comme un acte confirmant notre existence dans un présent donné. Ne jamais confondre mouvement et action. Il allait de soit que les deux allaient de paire. Pareil au soleil et à la lune. L’obscurité suivait toujours la lumière et vice versa. Donc, à force de rester passif, le temps passait sous le nez de Peter comme un taxi qu’il aurait rater un jour de boulot. Les jours déferlèrent alors en semaines. Puis, elles s’écoulèrent en mois et en années. Elles se fracassèrent sur le récif de l’existence plus vite qu’un tsunami raserait des terres côtières.Pour aller s’évanouir dans le sombre néant abyssal d’un avenir inconnu. Lorsqu'on était sans cesse à la recherche d’un rêve intouchable, le temps devenait superflu. Inutile mais pourtant impossible de s’en séparer. Réconfortant mais inquiétant puisqu’il nous rappel à tous notre vanité. Le sablier de notre destin de mortel resterait à jamais cloué au sol. Laissant tomber impuissamment chaque grain de notre existence en un univers harmoniquement chaotique. À la fois ordonné et anarchique. Seulement 60secondes dans une minute, seulement 60 minutes dans une heure, avait-il calculé sur son vélo après une journée ennuyeuse à l’école. Pour remuer l’eau stagnante de sa pensée sans stimuli intéressant. Il s’était tourné les pouces toute la journée. Et encore là, il le faisait. Sur son vélo. En équilibre en rodéo sur son siège. Tout ceci dans la tentative d’abstraire l’influence néfaste de ses interminables temps libres et de sa solitude chronique. Seulement 24 heures dans une journée,seulement 7 jours dans une semaine. Seulement 30 jours dans un mois. Seulement12 mois dans une année. Donc, seulement 365 jours et demi dans une année entière. Si je compte les années bissextiles. Pénible! Et combien d’années dans une vie d’homme? Pas assez de temps pour trop de réflexions et peu d'actions.

Un bout narratif suave mon amie
merci
amitiés
mohamed

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




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J'ai bien aimé ma lecture.
Je suis cependant restée sur ma faim. J'espère qu'il y aura une suite.
Merci pour ce beau partage.
Amitiés.