Et le vent soufflait les feuilles orangées
Et rien Ernest ne pouvait déranger
Les doigts sur sa vieille Remington
L'homme allait décrire l'automne
Les tapis brunatres et les sombres fougères
Les matins et les souvenirs d'une pluie passagère
les sentiments d'un violent éclair
L'horizon et bien sur l'air
Et il sagissait bien de celÃ
Et de l'arc en ciel au delÃ
Et Ernest décrivait l'afrique sauvage
Les torrents brulants et ses rivages
L'arbre centenaire et son écorce
Le vieil éléphant et toute sa force
Et Ernest écrivait le soleil qui s'allume
Et Hemingway flirtait avec sa plume
Et dans son fauteuil qui lentement basculait
Ernest sentait les heures qui reculaient
Les secondes , les journées , les minutes
les doux chants lointain venant d'une flute
Et Ernest dans sa main tenait son ennui
Et Hemingway serrait fermement son fusil
Et sur un coucher de soleil ruisselant sur l'horizon
On entendit le bruit d'une détonnation , un diapason
Et déjà la nature pleurait son coeur chaud
Et déjà la lune sanglotait en son écho
L'aigle prenait son envol
Et déjà Ernest était sur le sol
le grand lion s'endormirait ce soir lÃ
Sans Hemingway pour conter son glas
Sans Ernest , sans les vents du nord
Sans le vent d'est soufflant sur son corps
Sans les vents du sud et tous ces accords
Laissant derrière lui trop de pages blanches
Laissant derrière lui la nature qui se penche
Pleurant l'homme et sa maladie
Laissant loin de lui son paradis
Laissant la terre en parme
Et l''Afrique en larme
Et au sol une arme
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann