Mascotte d'Oasis Inscrit le: 24/8/2010 De: paris Envois: 13485 |
une missive de son aimé une missive de son aimé
elle attendait, une lettre de son aimé, partit à la guerre l’été dernier sur les plaines mornes il bataillait certainement
l’automne venait de s’écouler les couleurs chatoyantes en robes de mariées avait laissées place à l'hiver dans son voile blanc
elle s’inquiétait pour son militaire décoré, des froidures de l’hiver glacé et s’écoulait lentement le temps
un nouvelle saison pointait le bout de son nez, les clairières se parsemaient d’aurores colorées, les matinées alanguies sous les ondées du printemps
puis la rengaine de la chaleur de plomb de l’été quelques notes d’espoirs, à attendre un courrier, elle commençait à imaginer le pire, déjà un an…
un matin, alors qu’elle venait de se lever, elle entendit derrière la porte, quelqu’un frapper, une lettre, pour elle était arrivée à l’instant
le postier qui connaissait son calvaire éploré avait accouru, à la réception de la missive au papier doré, et attendait sur le pas de la maison, tout haletant…
elle décacheta doucement, les mots d’amour enveloppés, son cher et tendre lui écrivait du fond de ses tranchées la première lettre depuis son départ au cœur vaillant
« je t’écris de ce petit coin de folie aux meurtriers » ou chaque jours mes compagnons d’armes sont emportés je t’écris pour te dire que je t’aimerais éternellement »…
les larmes coulent sur son visage empourpré ces quelques mots d’amour d éternité font couler des flots de sanglots implorants
elle referme l’enveloppe délicatement, le regard embuée, elle sait que la guerre risque de ne jamais lui rendre son aimé, et les saisons s’effacent inexorablement…
une année de plus au compteur de l attente déplorée nous sommes bientôt à la saison des froides gelées en novembre, il fêterai ses vingt ans…
un lundi dans l’après midi, elle entend les cloches sonner, dans une forêt, pas très loin d’ici l’armistice est enfin signée elle sourit pour la première fois depuis deux ans
le surlendemain, à midi, elle est devant chez elle, illuminé quand un homme barbu en uniforme bien abimé arrive dans sa rue, elle vibre d’un bonheur éclatant …
il est là , devant elle, il a l’air épuisé, il vient de marcher deux jours sans s’arrêter pour la retrouver, un treize novembre, en survivant..
Les missives ne sont pas toujours arrivées, malgré les mots d'amour qu’il a de nombreuses fois rédigés il lui disait son amour, au combien résistant
ils vont pouvoir à nouveau s’aimer mais dans son regard quelque chose à changer l’horreur et la guerre l’ont marqué à jamais du sceau de l effrayant…
elle attendait une missive de son aimé… elle l'a retrouvé en vie, c'est un bonheur à partager, alors elle écrit cette missive, à l'oasis aux mille diamants...
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Plume de platine Inscrit le: 1/12/2013 De: Envois: 2040 |
Re: une missive de son aimé Cette belle histoire très bellement contée de l’amour dans tous ses états ; chagrin, longue attente, absence, douleur, crainte et espoir avant une heureuse rencontre, m’a rappelé E.Piaff chantant la femme qui : Etait triste, Au coin de la rue là -bas, Son accordéoniste, Il est parti soldat…
Merci cristoff .
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