Les bohémiens,
Quelque part
Dans un pli de la terre*
J’écris ces choses
Que je crois belles et amères*
Les maisons aux pieds fatigués*
Ont davantage d’escaliers*
Du pont Charles
Jeté de part et d’autre de la Vlata
Le vent souffle si violemment
Que nous devons baisser le visage
Nous privant du spectacle
Des artistes de rue
Les rues parfois mal chaussées
De ces pavés pas même usés
Malgré les méfaits des siècles passés
Nous charment des légendes et fragments
Des contes de l’ancienne Bohême
Mélange de mystère et de vérité
Cette magie qui inspire
Tant les Ă©crivains
D’un rocher s’élève une forteresse
Une princesse y Ă©pouse un laboureur
Ce bonheur à l’ombre des tilleuls
Chanté dans un opéra
Quand mon enfance ressurgit*
Et me prend doucement la main*
Je me met Ă chanter*
Je reste lĂ pour Ă©couter*
Ballade écrite au coin d’une rue
Un jour de froidure
La Bohème continue à chercher
La pâte et la niche**
Et nous autres visiteurs
Ici ou ailleurs
Aujourd’hui comme autrefois
Seront forcés d’emprunter ses sentiers
Du haut de cette ville au cent clochers
Toujours je ne fait que chercher le mot*
Qui n’eût été dit qu’une seule fois*
Ce mot chargé de l’émotion
Qu’il me faut à nouveau
Ôter de la flamme
Et adoucir de la lumière
D’un poème
De mes souvenirs
J’extrais quelques lignes
Des signes et des rimes
Les bohémiens…
Kernanet
Les vers marqués d’un * sont l’œuvre de Monsieur Vladimir Holan poète Praguois
La pâte et la niche** Balzac
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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....
"Alain" 
