Aux arbres de vers et de rimes poussières...
Et c'est d'arbres grandis que verdit la campagne,
Etirant au plus haut des racines à leur ciel,
Tous leurs bras se nouant en des cimes d'ombrelles
Où dormait le soleil dans les bras des montagnes.
Ô doux vents s'éveillant, se frottant le visage,
Vous dont le rêve n'est d'air que de souffles légers,
Regardez les pencher au front de leurs feuillages
Ce que la terre,
D'héritage, peigne de leurs branches emmêlées !
Sur eux brillent en sèves des milliers de lucioles,
Qu'une Fée, en baguette doucement agitée
Enroule dans l'été de sa robe qui frôle
Tous les parfums dormant enivrés des forêts.
Le mystère épaissit le vain de leurs maisons,
Où le temps, de saisons et brindilles se niche
Dans le sacre envolé étiré d'horizons
Sur les ailes d'un pont où la faon suit la biche.
Oui, ô vous, d'âme fermé de berçant regards,
Elevez -moi aux souffles exaltés d'aubes à naître,
Et portez au plus nu de vos écorces rares
Ce que le Frêle, Tremble d'une terre à paraître !
Je vois glisser la nuit, rideau tiré d'étoiles,
Agrippée à vos corps, mon ventre en vous gémit,
Quand de mains, à vos troncs, par vos sèves nourrie
Je frissonne à l'esprit de vos songes spirales.
Et de mes doigts ouverts, sur votre peau je glisse
Tout ce qu'offre de lierre l'attache en lien de vous,
Mariage d'alliances sanctifié de l'office
D'une racine anneau qui de sources se noue.
Et de ciel, emportée au plus clair d'un Val,
N'être qu'une bouche ouverte à respirer
Des pollens germés qui" profondent" l'entaille
Au ventre des entrailles d'une graine à pousser.
Dormirai-je à aux creux morts de vos silences,
Sur le lit de vos mousses de lichens assis,
Au caché du transit de blessures que pansent
Le rayon d'une lune se cherchant d'un abri ?
- Elevez au plus haut vos humbles sanctuaires,
Et frissonnez aux sens de tous les vents levés !
Que les cris de vos coeur en rivières puisées
Retentissent aux pleurs d'une Terre à aimer !
Arwen/Aïna
18/04/2014
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Amitié.
A/Aïna.