JE LE FERAIS VOLONTIERS
Je me détourne le regard
Des succulents mets et douceurs
Sous prétexte qu’ils me causent des aigreurs.
Je fais semblant de rechigner au nectar
En prétendant que j’ai une allergie à tous les miels
Et de ce fait, je me condamne à un sevrage sempiternel.
Je lorgne, de loin, les belles roses,
Sans les admirer par le regard ni le flair
Nonobstant, tout le monde savait bien que j’aimerais le faire.
J’y préfèrerais une poignée de blé tendre torréfié,
Quelques gorgées d’eau de pluie, juste après l’orage
Et un chardon bleu épineux, car j’adore les fleurs sauvages.
Sachez que je ferais cela par pure abnégation,
Déshérités, délectez-vous-en ! Mais, comme j’ai un goût parfait,
J’accepterais volontiers, de vous, une bonne tasse mousseuse de café… !