Un tonnerre sans vie déchire les nuages
Le brouillard, sans bruit, continue ses ravages
Dieu connait seul où frappe le souffle meurtrier
Mais le travail de sape, donne aux langues à prier
Et détruit la mosquée, où les larmes sont sèchent
Et le camp des soldats, où les lames s’ébrèchent
Le pays de Chaam pleure et clôt ses doux yeux verts
Et noie dans ses sanglots la vigne et la primevère
Une musique d’acier rythme le crépuscule
Comme le sang qui se caille : l’onde et le corpuscule
D’ouest en est les vents apportent l’air marin
Et donnent un répit aux odeurs de sarin
Poème de mort et versets de souffrance
Du peuple qui étouffe sous toutes les carences
Assad signifie « Lion », mais combien dépare-t-il
L’aura du grand chasseur, en chassant dans la ville
Jamais Damas n’avait supporté si avant
Une telle folie n’a pas d’auparavant
Seuls les fusils rebelles martèlent un espoir
Marchant dans les ténèbres, sur des sentiers de gloire
Et portent en leur cœur tout entier le tribut
De n’être pas vainqueurs et de n’être vaincus
Un étranger a dit « Que de lutte honorable »
« Mais votre désarroi n’est pas si formidable »
Le martyr vit sa fin et Dieu en a la science
La vie ne se hâte point, aussi prenez patience
La lumière qui vous porte jaillit de vos poitrines
Et illumine vos pas, par monts et par collines
Belle Syrie, déloge le souverain sans remord
Je puis lire sur tes lèvres, la victoire ou la mort.
Ilies Belhadj
Texte dédié aux résistants syriens véritables, luttant pour la démocratie et la justice.
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Ilies Belhadj