Réponse à un ami


Un ami m’adressa un politique écrit
Je l’ai lu aussitôt, il était bien tourné.
Des scrutins le ballet est à peine terminé
Que la rime vivace évidemment sévit.

Merci pour cet envoi. Il était prévisible
Que le pamphlet renaisse il suffit d’une cible
Et le vote récent en orientant la barre
Nous déclare tout net que le cap est bizarre.

Je tairai cet auteur mais je le félicite
La forme est bien choisie et la faute s’évite
Dedans la prosodie il reste des vétilles
Mais le vers étant libre à sa guise il s’habille.

Il parait évident que les urnes récentes
Vont donner à certains des plumes véhémentes
Et si nous regardions des siècles en arrière
Le pamphlet bien tourné fut déjà barrière

En remplaçant la presse qui se mêlant de tout
Fait perdre à notre langue un séduisant atout
Écoutant à l’écran les mots artificiels
Des cafouilleurs verbeux, cachant l’essentiel

On ne saurait trouver que dans l’esprit poète
La façon respectant une syntaxe honnête
Et si dans la critique la plume se déchaîne
Rappelons-nous le temps où elle brisa des chaînes.

Veillez au cours des mots qui s’exprime toujours
Que des formes multiples en assurent le cours
Le pamphlet en rimant se fera salutaire
Car il peut revêtir une forme exemplaire.

Qu’il soit goutte d’acide érodant les travers
Et ridiculisant de l’opinion l’entrave
Qu’il fonde sur des faits son venin ou sa lave
Le pamphlet est méchant mais il n’est pas pervers.

Et pour m’amuser un peu :

Les choses par moment offrant un intermède
Je suis en ce jour-ci une information
Si je me souviens bien: de la constipation
Le grain de Vals était un célèbre remède.

Certains portent poisson dès le premier avril
On leur met dans le dos afin de se distraire
Le deux c’est un requin qui pourrait bien déplaire
Qui au cul d’un ministre a demandé l’asile.



Olucinep II 04 MMXIV

Ah ! cet éloge du pamphlet !

Mais le meilleur était pour la fin : des Travaux Pratiques après la théorie en quelque sorte !

Il n'y a plus d'auteur qui serait en mesure
d'exprimer par le vers quelques bons mots sentis
De ces pieux idéaux faisant littérature
dont le peuple gourmand attendait le récit
Ces grains de mots faisaient que jetés en pâture
la valse des flonflons devenait solitaire
Et au cul de la France si j'en crois ce qu'on dit
Le vers avait une arme, celui du pamphlétaire...


Bisous OLU....

j'adore j'adhère!

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Pateyar va hurler : "au plagiat !"... tant pis !
J'adhere, j'adore !

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont