Voici venir le temps ...
Voici venir le temps des fortes solitudes
Qui font grincer des dents dedans les nuits sans fin
Voici venir les vents et les vicissitudes
Qui font crisser les ongles dans la paume des mains.
Les larmes emperlées qui disent sans mensonge
Les sanglots étouffés et presque sans ciller
Et les mots désappris qui lorsque l'on y songe
Ont un goût de nausée jusqu'à en vaciller.
Alors il faut fermer sa porte et puis son corps
Ne supporter dès lors plus aucun sentiment
Au risque de tomber un peu plus bas encore
Et puis crier toujours mais silencieusement.
Demain dans le matin quand les heures vous lassent
De n'avoir pas dormi dans ses bras qui obsèdent,
Revoir son visage juste une fois qui passe
Et rendre les armes à défaut de remède.