L’arbre de vie
à l'orée du bois, se dresse un arbre majestueux, en mémorial,
Sur les branches nues et désolées de ses durs hivers
J’y ai inscrit les mots tendres et les douces prières,
des égratignures en son cœur résistant et immémorial…
sur l'écorce, j'ai gravé au couteau, nos initiales,
Entremêlées, cachées par les hautes bruyères,
Elles se toisent, se fondent, auréolées d'une douce lumière,
Et L’une et l’autre unies à jamais sont inséparables…
sous les racines, j’ai enfoui tous les combats, les batailles,
toutes les déchirures, profondes ou éphémères,
ses cris étouffés, ses larmes, en suites de vers,
reposent en paix, aux silences de la forêt, impériale,
l’ arbre de vie, un chêne fort, à l’âme fière et loyale,
en ramures verdoyantes, en pieds de primevères,
au printemps des souvenirs aux rimes qui se libèrent,
accueille les marques du temps, dans les brumes domaniales...
de sa hauteur, au loin de ses ramées ancestrales,
il observe, les saisons du monde et ses tristes faits divers,
et garde en son cœur, les mémoires, à maux couverts,
les vestiges du temps d’aimer, la cime dans les étoiles..