Sur le banc....
Sur le banc vermoulu, tout au bout du jardin
Deux silhouettes frêles, se tiennent par la main.
Le vent du large mélange de son souffle léger
Leurs chevelures blanches, par les ans enneigées.
Ils se murmurent tout bas, des mots tendres et doux
Tous les mots d'autrefois quand ils étaient tout fous
Lorsque jeunes et beaux dans la blondeur des blés
Se sont abandonnés et puis se sont aimés.
Le temps les a vieillis et puis courbé leur dos
Raviné leurs visages et délavé leurs yeux
Sont restés attachés, par delà tous leurs maux,
A l'épaule solide, au regard amoureux.
Ils partiront bientôt pour leur ultime voyage
Celui qui les conduit vers des cieux toujours bleus,
Ce bel endroit là -haut perdu dans les nuages
Où enfin seront libres et à jamais heureux.