L'eau coule à gros bouillon du robinet de cuivre
Et la fillette attend que s'emplisse son seau
Ensuite elle s'enfuit ! Si vous voulez la suivre
Il suffit de longer au sol les gouttes d'eau.
Elle va trébuchant au long des rues tranquilles
Son fardeau la forçant à se tenir courbée
Vacillante elle court sur ses jambes fragiles
Sans rien voir tant elle est par sa tâche absorbée.
Son maître à la maison, un quelconque parent,
L'a ramenée du bled pour en faire sa bonne
Depuis elle travaille et tout est différent
Elle ne connait là absolument personne.
Le tapis du salon est toujours sa hantise
Il est trop lourd pour elle et pourtant il lui faut
Le sortir chaque mois, sans faire de bêtise,
Pour le dépoussiérer au milieu du patio.
Quand portant sur son dos le dernier né du couple
Elle fait le ménage en toute la maison
Elle sait qu'il lui faut un caractère souple
Pour éviter les coups et parfois sans raison !
Heureuse, elle l'était tant que vivait son père!
Elle travaille dur, sa jeunesse volée.
La mort a tout changé, elle se désespère,
La joie de son enfance à jamais envolée !
Adn 10.03.2014
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