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Tiédeur de mère
Il y eut tant de pluie, de bourrasques, d'orages,
Que l'arbre a replié ses ramures en dedans
Veillant sur ses fêlures aux bien mauvais présages.
Venez doux rayons d'or, venez sur notre seuil,
Décrochez du vieil arbre les perles de ses pleurs
Et redonnez la vie à nos pierres en deuil.
Ô immobile éclat de force, de clarté,
Du grand silence bleu déverse ta lumière,
Caresse les jardins de ta tiédeur de mère.
Qu' un léger vol d'oiseaux emporte sur ses ailes
Quelques rais dissipés semblables aux étincelles
Qui s'éparpilleraient en lumineuse ombrelle.
