L'absence, aux pieds, dansée...
L'absence, cette folie de mots,
Interstices à genoux
Pliés au poids des lignes,
Essoufflés du vivant
Emmurés de l'intime
Que les heures piétinent
En douleurs enfantant.
Là , Voyelles courbées,
La plume plie et ploie,
Lentement destinée
D'arrondis en l'ultime,
Cris aux bras croisés
Mains ouvertes à deux hanches
Où de griffes enfoncées
La souffrance se tranche
Aux cris du muet
Etouffés à pousser.
Le corps, ce poème,
Prolonge de son ventre
L'expression délivrante
D'une rime qui saigne
Glissant en sol meurtri.
Et puis, et puis plongeant
Dans l'ombre, où gémit le silence
On voit deux mains qui dansent
Doigts lissant d'infini
Tout ce qu'un trait unit
Parallèles distances
Y couchant en son vide
L'instant qui y frémit.
Deux fils d'or,
Voiles de transparence
Ondulent dans l'errance
Agitée de la nuit
Où le ciel attache en ruban Poésie
Tous les astres d'espaces
Les reliant à la nuit.
Tel un messager
A mains nues le sommet
Qui d'une grâce s'élance
Aux regards de l'immense
Ciel et Terre inversés
Se livrant de pensées
Le vertige en .présence.
Le corps est un monde créé,
Le visible forcé danse à ses nuances
Touche l'inaccessible du sens au verbe aimer
Atomes martelés assonante existence.
A/Aïna
mars 2014