J’aimerais tant être ce noir teinté
De ta robe de soirée décolletée,
Et coller à ta peau toute basanée
Pour te voir pavaner par un soir d’été.
J’aimerais tant être ce parfum chatoyant
Pour caresser ton cou et l‘embaumant,
M’évaporer sur ton corps finement taillé
Et aller mourir dans tes draps le soir endormi.
J’aimerais tant être ton sourire éclatant
Et m’évanouir dans le coin de tes lèvres,
Pour me délecter d’un baiser ardent
Et m’étourdir dans un tourbillon de passion.
J’aimerais tant être cette bise glaciale d’hiver
A te faire frémir de froid et te donner des frissons,
Pour sentir ton corps chaud sous la fourrure
Et le couvrir de mille baisers attendrissants.
J’aimerais tant être cette plage où l’été dernier
Tu venais souvent t’allonger sur le sable doré,
Et laisser les multiples grains sur tes seins se déposés
Tout en douceur sur ta peau elles collaient.
J’aimerais tant être ce vent doux dans tes oreilles gémir,
Et te rapporter le flot des vagues toutes déchainées,
Narrant l’histoire de tous ces marins engloutis
Par les tempêtes et les ras de marée.
J’aimerais tant être ce rayon de soleil matinal
Qui dès les premières lueurs traverse les volets,
Et vient mourir sur ton lit chaud et douillet
Où la veille ton corps nu est venu se glisser.
Mais hélas ! Mon ciel s’est assombri de gros nuages.
Des giboulées sur mes volets cognant
Me tirant de mon profond sommeil délirant
J’ai pris ma plume pour te dire mon amour ardent.
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