Méditerranée! Quand j’ai découvert soudain
Sur l’immensité bleue de tes flots incessants
Ces gros bateaux chargés partant pour le lointain
Tu as émerveillé mon cœur d’adolescent.
Regardant l’horizon, je voyais des écueils
M’émerveillais des ors et des rouges ocrés
Que le soir doucement déposait en secret
Sur ta robe d’argent brillant comme un linceul
Les ressacs écorchaient sous des chocs de titan
Tes rivages fleuris érodés par les flots.
Que cache ta beauté tout au fond de tes eaux
Englouties, oubliées, des épaves d’antan ?
Ô mer! Cacherais-tu une histoire infernale
Du temps ou les voiliers amarrés à Toulon
Relâchaient pour un temps vidant leur cargaison
Sur le quai du vieux port en sa rade navale ?
J’ai rêvé bien des fois aux blanches caravelles
Aux malheureux marins victimes de naufrages
Embarqués à leur bord pour un dernier voyage
Voiles au vent voguant sur ton eau d’aquarelle
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent