Dans son atelier il se sent
Comme un enfant devenu « grand »
Lui ! Le faux artiste, le Faussaire!
Il connaît toutes les couleurs
Toutes les nuances et puis la peur lui, le Faussaire !
Toute sa vie est maquillée,
Dissimulée et condamnée, lui! Le Faussaire !
C'est son métier vous comprenez
Mais il ne doit pas en parler.
Sa liberté est en attente
D'une p'tite erreur, d'une dilettante
Souvent mélancolique, il pense
A ce que pourrait être sa vie,
Si on voulait lui offrir la chance
De peindre enfin, sa propre envie.
Son univers, il le sait bien
Sans vrais amis, c'est la méfiance !
Sans un amour pour partager
Son avenir, c'est le silence!
Ne jugez pas un homme seul
Vous ! Qui portez surement le deuil,
D'un bon ami ou d'un parent
Lui, que personne ne défend.
Puis, quand le jour viendra,
Son ouvrage parfait achevé
Il rangera tout son bardât,
Et fermera son atelier Lui, le faux artiste, le Faussaire,
Il rentrera enfin chez lui
Merci de ne pas lui jeter la pierre
Lui, qui ne vit que de copies.
Lui, qui ne vit que de copies.
Lui, le Faussaire !
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