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Expéditeur Conversation
padiza
Envoyé le :  17/10/2006 15:21
Plume de satin
Inscrit le: 18/4/2006
De:
Envois: 43
ABYME




« Elle devait le reconnaître : il lui en avait coûté des nuits blanches avant qu’elle ne parvienne à de telles conclusions.
Le cul ? Allons donc ! On lui disait bien de temps en temps qu’elle avait de « beaux restes » mais de là à concurrencer une sirène de vingt ans…Elle avait encore ( eh oui ! ) le sens du ridicule.
L’amour ? Un mec cynique à ce point ne pouvait en avoir la plus petite idée. Et d’ailleurs, comment lui en vouloir sur ce point ? Voilà bien longtemps qu’elle n’y croyait plus elle-même.
La pitié peut-être ?
Elle plaisantait sans doute ! La sachant très malade, il n’avait pas hésité à provoquer des « remontées de magma d’émotions » chez elle et même délibérément cherché à la pousser au suicide – mais cela était bien sûr invérifiable, pure « affabulation » de la part d’une dépressive, dirait-on…
Incontestablement, cela devait lui procurer une jouissance inégalable (et probablement aussi de monumentales érections, pourquoi se le cacher ?).
Conviction alors ? Il aurait immédiatement décelé en elle l’ennemi « de classe » à éliminer le plus rapidement possible du site. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas l’avoir exclue sans tarder ? Puisqu’ils avaient obtenu l’argent.
Restait le voyeurisme ?
Elle l’avait également envisagé; mais ce n’était pas la bonne explication. Elle restait cependant persuadée qu’à moment donné, ce petit jeu avait pris chez lui un tour obsessionnel sans qu’il en soit totalement conscient.
Alors, alors en définitive, pourquoi cet acharnement, auquel elle s’était prêtée, disons le bien, avec une complaisance plus que suspecte, dans un premier temps ?
La seule raison valable qui restât pouvait se résumer ainsi : le Mal absolument gratuit existait ! Et pouvait se nicher jusque sous les seyants oripeaux de la poésie.
Ce qu’elle ne se pardonnait pas, confrontée comme elle l’avait été dés son plus jeune âge à ces variantes du mal que sont la folie, la violence ou la perversité ( de quoi faire aisément dégueuler tripes et boyaux à un psy, mais néanmoins toujours explicables ), c’était de ne pas avoir envisagé plus tôt cette hypothèse. Devenue à présent certitude .
Une autre idée se fit jour dans sa petite tête. Pour avoir consacré autant d’heures ( lui ou d’autres…) à manipuler, à berner quelqu’un d’aussi médiocre n’ayant jusque là jamais rien lu, écrit, rien pensé et rien dit, lui-même (eux-mêmes ?) devai(en)t l’être bien davantage. S’abaisser à ce point ! De telles créatures existaient donc !
Finalement, cette idée lui parut apaisante. Pour quelques instants seulement . Elle eut un petit sourire. Quelle importance à présent ? Ce n’était pas à cette « humanité –là » qu’elle aurait affaire désormais.
Demain, à la même heure, elle serait à bord d’un avion, et sur le point d'ôter sans aucun état d'âme sa défroque de petite p... pour revêtir celle de nonne séculière. Elle ne s’était jamais sentie aussi humaine qu’après ces réflexions : curieux !
De toute façon, rien ne changeait jamais : certains agissaient, d’autres se contentaient d’observer. »

…………………………………………………………………………………………………..

Yvonne de G. referma le livre avec un soupir. Encore un de ces romans actuels sans véritable fin et dénués de sens ! Décidément, plus elle prenait de l’âge et plus les Classiques recueillaient seuls ses suffrages.
Elle se leva pour ranger l’ouvrage dans la partie la plus inaccessible de sa bibliothèque, aux côtés des Houellebecq , sachant pertinemment qu’elle ne l’ouvrirait plus jamais.



FIN




Citation : « Le monde, c’est l’abîme, et l’abîme est mon trou. » Victor Hugo, si si ! Meuhhhh !
jedis
Envoyé le :  18/10/2006 10:50
Plume de platine
Inscrit le: 28/2/2006
De: MASSILIA
Envois: 9996
Re: ABYME
Malgré quelques petites incompréhensions, le recit est bien et tient la route, si je peux m'exprimer ainsi.
A mon avis, les paragraphes devraient être espacés pour permettre une meilleure lecture.
Ceci dit j'aimerais bien savoir pourquoi cette grande différence entre l'écriture du recit "ABYME" et l'écriture de ta note en bas de page. Cette différence m'a interpelé.
Henry


----------------

padiza
Envoyé le :  19/10/2006 9:35
Plume de satin
Inscrit le: 18/4/2006
De:
Envois: 43
Re: ABYME
Ben,elle s'explique par l'utilisation du correcteur d'orthographe; je suis en Lep et notre prof nous rappelle régulièrement que "c'est essentiel"; orthos, ça veut dire "rectitude", non ?

Night porter
jedis
Envoyé le :  19/10/2006 9:48
Plume de platine
Inscrit le: 28/2/2006
De: MASSILIA
Envois: 9996
Re: ABYME
Merci pour ta réponse, je comprends mieux maintenant.
Continue a Ă©crire. :-(
Henry


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padiza
Envoyé le :  19/10/2006 16:09
Plume de satin
Inscrit le: 18/4/2006
De:
Envois: 43
Re: ABYME
Merci de ces conseils " paternels"... j'en tiendrai compte.
safran
Envoyé le :  21/10/2006 6:08
Plume de satin
Inscrit le: 20/4/2006
De:
Envois: 17
Re: ABYME
Elle a bien raison Yvonne de G., les romans actuels sont incompréhensibles, le dernier Houellebecq est nul, je replonge dans Le Grand Meaulnes... 8-)
criducoeur
Envoyé le :  22/10/2006 2:46
Plume de platine
Inscrit le: 22/6/2005
De: Paris
Envois: 3509
Re: ABYME
Bonsoir.
Je te dirais avant tt" merci pour ce texte", et en second lieu que je suis tt à fait d'accord avec le fait que la littérature agonise.
Mes amitiés.
Criducoeur.


----------------
L'amour est une fumée de soupirs ; dégagé, c'est une flamme qui
étincelle aux yeux des amants ; comprimé, c'est une mer
qu'alimentent leurs larmes.
William Shakespeare(Roméo et Juliette).

dusaule
Envoyé le :  23/10/2006 16:51
Plume de satin
Inscrit le: 18/4/2006
De:
Envois: 39
Re: ABYME
A mon avis Yvonne de G n'est pas ici l'héroïne du "grand Meaulne", mais Yvonne de Gaule, délaissée par Charles qui est parti faire le zouave à Londres.
padiza
Envoyé le :  24/10/2006 13:11
Plume de satin
Inscrit le: 18/4/2006
De:
Envois: 43
Re: ABYME
Adorable Safran ! Nous avons tant de poings en commun... Pour ce qui est du Grand M., j'y aurais vu plutĂ´t le Grand Mufti ou Mammamouchi.
8-)
"Laissez, laissez, Yvonne..." disait Charles lisant ses journaux en survolant l'Afrique.

Non, Criducoeur, c'est l'Homme qui agonise...
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