Je tricotais des mots
Affrétais des bateaux,
Sur les lèvres un sourire
Tu les voyais surgir,
Cales empiles de merveilles
Et gorgées de soleil
Le ventre lourd d’espoirs
Ils larguaient les amarres,
En regardant les voiles
Gonflées de tous ces mots
Les yeux remplis d’étoiles
Tu pensais « Que c’est beau !»
Tu rĂŞvais de voyages
Et de lointains rivages
Eux, portés par les vagues
Recherchaient ton visage,
DĂ©laissant la vertu
Le cœur s’est dévêtu,
Tes lunettes en surplus
Chausse ta longue vue,
Il suffirait d’un signe
D’enjamber une ligne
Pour embarquer sitĂ´t
Tel simple matelot,
Et si d’un voile noir
Les mâts se sont vêtus
En petite tenue
La lune est apparue,
Si des bruissements d’ailes
Arrivent Ă ton oreille
Ce ne sera que vent
Te rappelant le temps,
Car le temps est compté,
Aux aiguilles arrimé
Comme ces bateaux de mots
Il se perd dans les flots…
De regrets, de remords
Ils ne transportent pas
Ils ont l’amour au corps
Et recherchent ta voix,
C’est ton port qu’ils pointaient
Mais ça, tu l’ignorais…
Martine Alliot Miranda
11/02/2014
http://www.youtube.com/watch?v=X3hJYDGSXt4