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     Histoire de Sindbad le Marin (Septième et dernier voyage)
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  8/2/2014 23:07
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Histoire de Sindbad le Marin (Septième et dernier voyage)






Histoire de Sindbad le marin (Prélude)
Histoire de Sindbad le marin (Premier voyage)
Histoire de Sindbad le marin (Deuxième voyage)
Histoire de Sindbad le marin (Troisième voyage)
Histoire de Sindbad le marin (Quatrième voyage)
Histoire de Sindbad le marin (Cinquième voyage)
Histoire de Sindbad le marin (Sixième voyage)

Septième et dernier voyage de Sindbad le marin


Sindbad dit : « A ma douce demeure enfin revenu,
De ne plus courir les océans inconnus
Et braver leurs périls, je fis la promesse.
Je n’étais plus, seigneurs, à ma prime jeunesse,
Et à l’âge où j’étais voulais me reposer
Et aux hasards de la mer ne plus m’exposer.
Mais mon destin riait sans doute de ces chimères
Et de ce repos qui était éphémère
Et que je croyais, car il fut long, Ă©ternel.
Je vis Ă  ma porte un messager solennel
Un jour que des amis ainsi que vous l’êtes
Vinrent banqueter chez moi lors d’une fête.
C’était un messager du calife, m’annonçant :
« Un officier de notre calife tout-puissant
Veut vous parler et m’a chargé de vos le dire. »
Jusqu’à cet officier je me fis conduire
Et il me dit que le calife désire me voir
Pour une raison qu’il ne lui fit point savoir.
J’allai donc avec lui au palais du prince
Me prosterner à ses pieds. « Portez ma réponse
Au roi de Serendib, me dit-il civilement,
Ainsi que ces présents. Je sais qu’habilement
Vous allez le faire pour votre prince et patrie. »
Tout homme aurait pris ces propos pour des flatteries
Mais je fus terrifié, moi, de les écouter,
Et dis au calife : « Je veux exécuter
Tout ce que m’ordonnera de faire votre excellence.
Mais je vous avoue, sire, sans aucune insolence,
Que des fatigues et de mille hasards rebuté,
Je ne veux plus contre flots et monstres lutter.
Souffrez donc, Majesté, qu’à Bagdad je reste,
Humble serviteur de votre royaume vaste. »
Je racontai aussi au calife patient
Les six voyages que j’ai faits, pour qu’il soit conscient
De tout ce que j’avais enduré et mes peines.
Mais toutes mes tentatives demeurèrent vaines
Car le calife me dit : « Je ne puis oublier
Ce récit terrifiant et qui est singulier.
Mais songez qu’il est tout à fait déplorable
Que le calife reste Ă  ce roi redevable.
Il vous connaît et vous connaissez son chemin,
Il doit recevoir mes présents de votre main.
Daignez faire ce voyage que je vous propose
Et que le preux Sindbad après se repose. »
Je vis que je devais au calife obéir
Et qu’un marin ne peut comme les mortels vieillir
Et j’acceptai enfin la requête royale.
Le calife, content de mon attitude loyale,
Me fit donner deux mille sequins d’or pour les frais
Du voyage, disant qu’en trois jours je partirais.

Je me préparai donc à prendre la route
Car je savais que ce voyage allait sans doute
Etre fort long, et peut-être aussi périlleux.
La lettre en main et les présents sous les yeux,
Je partis cette fois sans ardeur aventureuse.
La mer fut calme et ma navigation heureuse
Et j’arrivai à l’île royale sans soucis.
Aux ministres surpris de me revoir ainsi
Je dis ce qui m’amenait, et avec impatience
Je les priai de me faire donner audience.
On me conduisit au palais incontinent
Et je saluai le roi en me prosternant.
Il m’accueillit avec une joie amicale
Qui ne diminua point sa grandeur royale
Et me dit qu’il était content de me revoir.
Il fut encore plus heureux de recevoir
Les présents du Calife et sa lettre auguste.
Il lui envoya une table riche et vétuste
Qu’on croyait venir de l’illustre Salomon,
Des draps d’or, des émeraudes, de la soie, des timons
D’or pur, cinquante robes, cent autres dont la toile
Etait très blanche, et qui luisaient comme des étoiles,
Les plus fines de Suez, du Caire et de Coufa,
Et des vases d’agate, les plus beaux des califats.
La lettre était conçue en ces nobles termes
Qui étaient écrits en lettres dorées et fermes :
« Contents, nous lûmes votre lettre, et au nom de Dieu
Le tout-puissant et le très-miséricordieux,
Nous vous envoyons celle-ci, qui est émanée
Du Conseil de notre Porte, et qui fut donnée
A Sindbad le Marin, notre seul messager,
Qui à vous la remettre en main s’est engagé.
Votre amitié, Roi, ne sera point oubliée,
Nos royaumes sont amis et nos armées alliées. »
Le roi de Serendib lut avec grand plaisir
Cette lettre, traduite par un de ses vizirs
Pour qu’elle fût de tous les ministres comprise.
Me permettant de prendre congé, à ma surprise
Il me fit un présent tellement prodigieux
Que je cherchai en vain des propos Ă©logieux
Pour le remercier de sa douce bienfaisance.
Je croyais que j’allais avec la même aisance
Retrouver le chemin de Bagdad sans tourments.
Mais Dieu disposa de mon sort autrement
Car nous fûmes attaqués par de sombres corsaires
Et, trois jours passés, nous tombâmes dans leurs serres.

Nous ne pûmes défendre notre frêle vaisseau
Contre ces pirates et leur sauvage assaut.
Ceux qui voulurent, d’ailleurs, faire résistance,
Furent tués par ces barbares sans advertance,
Et nous devînmes, nous, leurs esclaves soumis.
Nous fûmes dépouillés par ces pirates ennemis
Et mîmes les vilains habits qu’ils nous donnèrent.
A une île éloignée ils nous emmenèrent
Et ils nous vendirent comme on vend des objets.
D’un riche et bon marchand je devins le sujet,
Il me donna Ă  boire et de la nourriture
Mais je ne lui parlai point de mes aventures
Bien que l’esclavage fût pour moi un faix pesant.
Je lui affirmai ne pas ĂŞtre un artisan
Quand il me demanda comme un bienveillant maître
Si dans ma patrie que je lui fis connaître
J’avais quelque métier, non sans compassion.
Je lui dis que j’étais marchand de profession
Et que les pirates me prirent toutes mes affaires
Quand nous fûmes attaqués par leurs sauvages corsaires.
« Savez-vous tirer de l’arc ? » reprit le marchand.
Et je lui répondis que j’avais des penchants
Pour la chasse, et l’ayant manié dans ma jeunesse,
Je le maniai toujours avec autant d’adresse.
Il me donna des flèches et un arc. Derrière lui,
Sur un éléphant je montai aussitôt, puis
Il me mena Ă  une forĂŞt profonde et vaste
Sans que je ne fusse réellement enthousiaste
Car je tressaillais de quelque danger nouveau,
Des hasards de toutes sortes étant dévot.
Mon maître me montra un prodigieux arbre
Et me dit : « Montez. Des éléphants sans nombre
Passeront devant vous. Vous me donnerez avis
S’il en tombe quelqu’un, à la jungle ravi. »
Il me fit cela et me laissa des vivres
Et, m’ayant ordonné de ne point le suivre,
Il me laissa sur cet Ă©norme arbre touffu.
J’y demeurai pendant toute la nuit à l’affût.
Pour m’en libérer je voulais plaire à mon maître,
Mais je ne vis aucun éléphant paraître.
Le lendemain, dès que le soleil fut levé,
Je vis, fort étonné et du sommeil privé,
Une meute de ces bêtes. La gorge devenant sèche,
Je tirai rapidement dessus plusieurs flèches.
Il en tomba un. Je vis les autres partir
Et j’allai prestement afin d’en avertir
Mon patron qui loua ma rare prouesse
Et me remercia avec de bonnes caresses
Et un dîner copieux. Nous allâmes creuser
Un fossé, et aidé par ce marchand rusé,
Nous y enterrâmes la bête formidable
Et mon maître me dit : « L’odeur désagréable
De cet animal, va partir en attendant
Qu’il pourrisse pour qu’on lui enlève les dents.
Chassez comme vous le faites, Sindbad, et je pense
Que vous aurez droit à de grandes récompenses. »

Je continuai cette chasse pendant deux mois
Et mon maître étonné était content de moi.
Comme un singe j’allai à l’affût, d’arbre en arbre,
Et immobile comme les statues de marbre
Je restais dans l’ombre des feuillages caché,
Et, tel un voyageur sur un ruisseau penché,
J’attendais, patient, que des éléphants passassent,
Et un jour ne luisait point sans que j’en tuasse.
Mon maître me traitait maintenant comme son égal
Et j’eus droit à une belle chambre et à maints régals.

Un jour que j’étais dans ma retraire solitaire,
Au lieu de voir ces bêtes comme à l’ordinaire
Passer devant moi, je les vis vers moi venir.
Monstres puissants et que rien ne peut retenir,
La terre tremblait sous leurs pas quand ils s’approchèrent
Et, décidés sans doute à se venger, marchèrent
Et arrivèrent à mon arbre avec un grand bruit.
En voyant que ma proie maintenant me poursuit,
Mon arc et mes flèches des mains me tombèrent
Et les yeux courroucés de ces bêtes meurtrières
Me rendirent immobile et m’emplirent de frayeur
Et pour qu’il me sauvât je priai le Seigneur.
Je vis que mes craintes n’étaient point vaines
Quand une parmi ces créatures surhumaines
Qui était la plus grosse, d’un prodigieux mouvement
M’ayant bien contemplé, après quelques moments,
Embrassa l’arbre avec sa trompe puissante
Et, pour qu’elle châtiât mes actions malfaisantes
Contre sa race, par terre le renversa.
Aussi facilement que sa trompe l’embrassa,
Elle m’embrassa moi-même, et non loin de sa croupe,
Je fus mis sur le dos du chef de la troupe.
J’étais pâle et tremblant et presque mort d’effroi.
Aussitôt l’animal m’emmena à un endroit
Et, sans que je ne susse grâce à quel mystère,
S’en alla avec les siens et me posa à terre.
J’eusse pu être occis par ces fauves triomphants
Mais, surpris, je vis qu’il n’y avait plus d’éléphants.
L’endroit était une colline peu verte
D’ossements et de dents d’éléphants toute couverte.
Je compris quel était l’admirable dessein
De ces bêtes dont je perçais chaque jour le sein
Avec mes flèches cruelles, voulant que je cessasse
De les persécuter chaque fois qu’elles passent,
Elles m’emmenèrent à cet endroit qui était plein
Des précieuses dents de ces animaux malins.
Emu par cette action et par ce spectacle
Je pleurai de tristesse. Il n’y avait nul obstacle
Entre moi et la ville, et je tournai mes pas
Vers elle, encore tremblant et affreusement las.

Quand mon patron me vit, l’âme de joie pleine,
Il s’écria : « Sindbad ! J’étais dans la peine,
Et quand j’ai vu un arc et tes flèches tombés
Et l’arbre renversé, je t’ai cru succombé.
En vain je m’épuisais en recherches inutiles,
Je revins en pleurant ta mort Ă  la ville
Avec la certitude de ne plus te revoir.
Qu’est-ce que qui t’est arrivé ? J’aimerais bien le savoir,
Dis-moi, par quel bonheur es-tu encore en vie ?
Je lui dis le récit dont il avait envie
Et dont il reconnut toute la vérité,
Et fut content de ma rare sincérité
Quand, le lendemain, à la colline nous allâmes.
De toutes les dents qu’en ce cimetière nous trouvâmes
Nous chargeâmes l’éléphant qui nous avait portés.
« Frère, sois comblé de biens et de prospérités !
Que Dieu m’en soit témoin ; tu n’es plus mon esclave.
Tu es des serviteurs le plus probe et brave.
En t’envoyant chasser, je t’ai dissimulé
Que tous les esclaves qui à ces bois sont allés
Pour chercher comme tu l’as fait de l’ivoire
Ont été tués et ont trouvé une mort noire !
Mais toi, preux Sindbad, tu n’as point comme eux péri,
Le Seigneur t’a sauvé ; sans doute il te chérit.
Désormais il n’est plus besoin que des hommes aillent
Chasser les éléphants. Grâce à ta trouvaille,
La ville est devenue riche et ces hommes sont sauvés
Et de leur liberté ne seront plus privés.
Mais cette récompense n’est point suffisante,
Avec ta liberté, souffre qu’on te présente,
Moi et les marchands de cette ville, mille précieux biens.
Je ne suis plus ton maître, à ta patrie reviens. »
Me dit mon maître avec bienveillance et verve,
Et je lui répondis : « Que Dieu vous conserve !
Patron, ma liberté est un bien suffisant
Et je suis honoré d’accepter vos présents. »
Mon maître reprit : « Pour qu’à Bagdad tu reviennes
Et de moi comme d’un ami tu te souviennes
Reste d’abord chez moi et attends quelques jours
Qu’un navire cherchant de l’ivoire arrive pour
Que je te recommande avec gratitude
A un de mes confrères qui ont l’habitude
De venir à cette ville, et vont à ton pays. »
A ce dernier ordre du marchand j’obéis
En le remerciant de sa douce courtoisie
Et en chantant en son honneur une poésie.

En attendant que vînt le navire promis,
Je restai chez mon maître, devenu mon ami,
Et nous allâmes tant de fois à la colline
Que ses magasins furent pleins de dents ivoirines.
Les marchands allèrent eux aussi en chercher
Car le secret ne leur fut point longtemps caché.
Après quelques jours, les navires arrivèrent,
Mon ancien maître et ses amis trouvèrent
Un qui allait à ma ville. J’en remerciai Dieu
Et Ă  mon patron je fis doucement mes adieux.
Nous visitâmes plusieurs îles aux riches savanes
Et je me joignis Ă  une grande caravane
De marchands. Je marchai et je souffris beaucoup
Mais je ne craignais ni les corsaires et leurs coups
Ni les cyclopes, ni les serpents, ni les tempĂŞtes,
Ni les Rocs faisant choir des pierres sur ma tĂŞte.
Toutes ces fatigues finirent quand je fus arrivé
A Bagdad, des périls et du trépas sauvé.
Le Calife me croyait mort et en fut maussade,
J’allai lui rendre compte de mon ambassade,
Il fit écrire toutes mes histoires en lettres d’or
Pour qu’elles fussent conservées toujours dans son trésor,
Il me fit mille présents fort considérables
Et je m’en allai jouir d’un repos honorable
Près des miens, à ne plus jamais courir les mers
Et à oublier tous les maux que j’ai soufferts
Cette fois décidé. » Finissant son histoire,
Sindbad dit à Hindbad : « Toute cette gloire
Que vous voyez, est-elle méritée ? Votre avis
Sur moi a-t-il changé ? Des hasards poursuivis,
N’est-il pas légitime qu’enfin je me repose ? »
« Seigneur, j’ai dit sur vous une bien affreuse chose,
Je m’en repens et vous prie de me pardonner.
De ces richesses que Dieu a daigné vous donner,
Puisque vous êtes si bon, jouissez sans réserve,
Demeurez généreux car le Ciel vous observe
Mais de vivre une belle vie n’ayez point de remords
Et demeurez heureux ici jusqu’à la mort. »
Sindbad embrassa, fort ému, le pauvre hère,
Les deux hommes ainsi que les convives pleurèrent.
Le marin au nombre de ses amis reçut
Hindbad le porteur, qui ne fut nullement déçu
De quitter son Ă©tat, et Ă  la mĂŞme heure
Venir chaque soir à l’hospitalière demeure
Du Sindbad, pour manger ensemble et deviser
Et Ă  de belles esclaves donner quelques baisers.





[FIN DE L'HISTOIRE DE SINDBAD LE MARIN]



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•Mon recueil de poèmes en vers: "Les harmonies et les jours": http://www.edilivre.com/les-harmonies-et-les-jours.html
•Anciennement connu sous le nom de "Bennhy"

encrenoire
Envoyé le :  8/2/2014 23:15
Plume de platine
Inscrit le: 11/6/2013
De: Nord
Envois: 2868
Re: Histoire de Sindbad le Marin (Septième et dernier voyage)
voilà qui finit un très beau et gros travail. mes félicitations
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  8/2/2014 23:20
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: Histoire de Sindbad le Marin (Septième et dernier voyage)
Merci cher Encrenoire
Merci aussi à tous ceux qui me feront l'honneur et le plaisir de lire ce poème


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cyrael
Envoyé le :  9/2/2014 8:59
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83530
Re: Histoire de Sindbad le Marin (Septième et dernier voyage)


félicitations au fabuliste

bcp de talent, bel ouvrage


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Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  9/2/2014 19:56
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: Histoire de Sindbad le Marin (Septième et dernier voyage)
Merci infiniment Cyrael


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