Sur les pointes d'un spleen dansé...
Musique :
Brian Crain - Times forgotten. ( Piano et Violon).
* Il y a des soirs,
Comme çà , où même l’heure chavire ;
Il n’est point de navire pour sauver ce qu’un pas,
Cherche dans tout à fuir, d’ici, où d’au-delà .
* L’esprit n’est plus qu’un mât, sans voilure ni coque,
Englouti d’un murmure dernier souffle vivant
L’horizon le heurtant rassuré que du choc
Le silence noierait ce que le vide attend.
* Il n’est plus en commun d’actes nécessaires.
Tout se cherche dans l’air, le regard fermant,
Tous les rideaux contraires de l’infiniment grand,
Où les mots survivants ont en bouche prières
Au naufrage qu’espèrent tous leurs vents mugissant.
* Il y a des soirs,
Comme çà , où plus rien ne s’invente,
Où la plume se pose, et tourne son regard,
Epuisée aux deux doigts et du vide qui hante
La blancheur d’une encre, invisible d’espoirs.
* Peut-être le buvard en dirait un peu plus,
Lui qui a tant bu à la source des sens
Implorés délivrance de pages mises à nues
Qui en lettres vaincues se renient d’existence.
* L’aube ne se lève que du soleil venu.
Il monte des clameurs se perdant à la terre
Creusant des cimetières en allées d’inconnu
Où le rêve n’a plus que l’idée de se taire.
* Au noir de l’absente, l’identité se perd,
Gravure sur la pierre naît d’une ombre qui fuit,
Retenue par la nuit où gémit dans le lierre
Le meilleur de l’hiver d’un oiseau à son cri.
* Il y a des soirs comme çà ….
Où le cèdre grandit à se fondre de lune,
Pointe porte- plume d’encres peintes en ciel,
Illusions du vermeil sur anneau de Saturne
Barbouillé par les brumes inspirées du réel.
* Il y a des soirs comme çà où grandit le silence,
Où grandit le silence ........
A/Aïna
15/11/2013.
Merci d'être passé sur mon ruisseau Poésie que parfois encore je franchi.
Mon amitié aussi.