Les années meurent aussi, jour après jour
Comme nous partirons, nous aussi un jour
Et nos souvenirs seront effacés à jamais
Dès que la lumière de notre vie s’éteindrait
Et que les larmes sur les visages fondent
Et les vifs échos dans l’air se confondent
Et que la ténébreuse nuit sans fin inonde
Nos espaces jusqu’à l’orée de ce monde

Dans notre jardin jadis si verdoyant et fleuré
Aux allées de jasmins et beaux rosiers bordées
Couvertes en voûte de treilles aux ramures liées
Ses grappes charnues par le soleil d’été ambrées
A l’ombre fraîche ma petite Marie s’amusait
Souriante aux anges, au milieu de ses jouets
Au pied de l’arbre, innocente comme sa poupée
Lorsque soudain, l’ordre divin fut aussitôt exécuté

Depuis, de si longues années se sont écoulées
Mais les souvenirs amers, d’ardentes flammes enrobées
Comme le phénix, renaissent et reprennent vie
Éveillent en moi ces belles images de ma tendre Marie
A travers cet objet anodin au fond du jardin abandonné
Si cher à mon cœur, sa planche par le temps fendillée
Et qui enflamme en mes entrailles le latent brasier
Longuement en ma pensée profonde recelé

Témoin de tous ces chaleureux moments passés
Quand tout était allégresse amour et jovialité
La petite balançoire au bout de sa corde usée
Suspendue à la forte branche de l’abricotier
Dandinée au moindre souffle de vent passager
Aux plaisirs de mon cœur qui l’a tant aimée
Est aujourd’hui l’autel où je me rends pour méditer
A chaque fois que mon âme est chagrinée

Dans mes bras, je la serre contre ma poitrine
Parfois je l’embrasse, je lui parle et je la câline
Délicatement tel un enfant dans son berceau
Qui aux yeux de sa maman est le plus beau
Marie ma fillette aux yeux bleus est partie
Aussi vite que l’ombre passagère d’une vie
Emportée à 3 ans par cette maudite maladie
M’abandonnant son balançoire pour la vie

Les larmes se balancent sur mes yeux en vous lisant.
Un très bel écrit très émouvant.
Bleuet

Merci Bluet

vos mots me réconfortent

Sincères amitiés

Obarry

Bonjour Bari

Une balançoire où se sont poser les rires de la petite Marie, une balançoire aujourd'hui en solitude et qui en chacun de ses mouvements vous rappelle votre fille, douloureux et émouvant écrit.

Amicalement Franie

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Bonsoir l’ami, mon très cher poète*

Tes mots me touchent et me parlent, je pleure avec toi mon cher Obarry, la perte d’un enfant est la chose la plus atroce et la pire des souffrances pour les parents, je sais, j’ai passé par là aussi ....…………………………………………………….........................................................................

Mais ils restent éternellement en nous, dans le cœur et l’âme.. et même au fil du temps ni les larmes, ni la plume, ni les mots ne peuvent d’écrire, ni exprimer le mal qui nous ronge l'intérieur…

Un pur concentré d'émotions dans ton merveilleux poème d'amour pour ton petit ange MARIE qui de là-haut veille sur toi ....

Courage l'ami, baisse de moral, suis là et te serre fort tout contre mon cœur, prends bien soin de toi.

je t'embrasse*

Clo

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