La poésie pas à pas,
Cent gouttières s’exilent,
Pardonnez mon trépas,

Dans mon rocking chair,
Contempler les indiens,
Brûler les étapes.

Tes yeux sont du charbon,
L’incendie me détraque,
A bas les étoiles.

Bonjour Yann de belles idées en peu de mots.
Merci pour ce fastueux partage.
Mon amitié.

Capricorne

J'ai bien aimé cette construction avec ce mélange intrusif...........bravo

J'aime,des petits mots pour un grand et beau voyage.
Bleuet

J'ai cru comprendre que ton ciel était gris ce matin ?
EH ! ..je vois un rayon de soleil ,je te l'envoie..!

Très dérangeant pour l'infatigable questionneur que je suis.
Je suis décontenancé par cette image, ô combien surréaliste:
Cent gouttières s’exilent,
Sans doute inspirée par le spectacle de la tempête océanique!
Et l'image suivante:
Pardonnez mon trépas
A qui le narrateur demande-t-il pardon?
Sans doute à ses lecteurs!
Est-ce que cette mort du poète, c'est de vivre par procuration, dans le rêve?
Est-ce de céder au confort, physique, intellectuel de se refaire un monde, sans bouger de chez soi? De regarder, tranquille!
C'est moins contraignant que l'action, comme nos hommes politiques peuvent chaque jour s'en rendre compte. Nous aussi, poètes, nous nous satisfaisons d'effets d'annonce tels que:
"Quand les hommes vivront d'amour..."
Nous feignons de croire que c'est possible mais nous savons très bien que la seule réponse possible c'est:
"Nous, nous serons morts, mes frères!"
Mais nous poètes nous n'avons pas l'ambition de changer le monde; nous annonçons la couleur: celle du rêve ou des bleuets!
"Tes yeux sont du charbon"
Est-ce péjoratif? Le charbon ce peut être de l'ardoise de mauvaise qualité ou du diamant.
Et les yeux de qui? Du poète, de la muse?
"L'incendie me détraque"
Quel incendie, Nous vivons actuellement une période de grands vents et de tempête.
Est-ce l'âme qui brûle d'amour, qui est dévoré par l'idéal, l'Azur?
Est-ce celui allumé par le vent: l'amour ou le désir d'amour absolu?
Nous nous rendons compte que nous mettons la barre trop haut et que jamais nous n'atteindrons le étoiles, d'où ce cri de révolte sublime:
A bas les étoiles.
Pardonne-moi, Islander, d'avoir commis cette erreur, voire cette faute, d'interpréter ton poème. Je me suis sans doute trompé, mais rassure-toi, rien ne pourra percer le mystère de ton poème, pas plus que celui du sourire de Mona Lisa (Voir le poème de George Allan). Et c'est pour faire ce genre de lecture que je lis et tente d'écrire des poésies, moi qui actuellement déteste les humoristes.
Bien amicalement
Dumnac
Bien amicalement

Je dois être inculte comparé aux commentateurs précédents, mazis même en relisant, je n'ai strictement rien compris... désolé....
Peux tu m'en dire plus en MP... ou ici... au choix....? Merci....

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Après l'analyse de Dumlac ton poème nous prouve ta parfaite lucidité.
HONORE

Allumer le feu
Toujours plus haut
Bises

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Amicalement Alanna

je ne cherche même pas à comprendre j'aime et me laisse griser par la sonorité de ce poème original comme une peinture abstraite et que chacun y trouve ce qu'il veut



Amitié
Luz

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

l'abreuvoir est scellé,
Aride est le remède,
Le filtre est engorgé,
La purge est nécessaire.

Pardon si je suis hors sujet...

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Ma foi, demeurer là sur la chaise à contempler les indiens et les gouttières s'envoler, pourquoi pas?
Par contre, vive les étoiles qui brillent dans ses yeux
Bonjour Yann

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merci pour ce beau partage

Bonjour Yann

force et étrangeté en ces petits mots, pas trop compris le deuxième, quand au dernier que vive la flamme...

Amicalement Franie

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Bonjour islander, superbe poème empli de fort belles images, belle lecture

Amicalement

merci à tous pour vos commentaires si élogieux, mais si réconfortants,
pour répondre à certaines questions,

chris, je crois qu'effectivement le poème est une "inspiration" écrite dans la spontanéité, qu'il offre comme la dit luzdelsol, ce que chacun veut y lire,
je ne pourrais apporter meilleure réponse que celle du commentaire de Dumnac, lumineuse à plus d'un titre et dont semble jaillir une vérité potentielle,
les gouttières qui s'exilent est une image que je ne possède pas, il semble qu'elles recueillent la pluie, comme le poète récolte les idées,
si elles s'exilent, il semblerait que la "maison" ne sera plus protégée,
Pardonnez mon trépas, le poète "s'excuse" en effet de devoir mourir et abandonner ses lecteurs, ses amis,

dans la deuxième strophe, le poème se tient spectateur du monde et par sa réflexion, brûle les étapes de la vie, les comprend avant de les avoir vécues,

dans la troisième strophe, après avoir analysé le monde, il se réfugie chez sa "muse", dont les yeux sont charbon, combustibles du monde,
mais son amour et la vie (l'incendie, je suppose) le rende fou, la réalité le ramène à lui,
il renie tous ses idéaux et leur transcendance
à bas les étoiles , il ne veut plus rêver

c'est une possibilité de signification, mais il appartient à chacun de lui donner sens, car les images , n'appartiennent qu'au lecteur (comme tout poème)



bien amicalement, j'ai été très enthousiasmé par la qualité de vos commentaires, initiateurs me semble t-il de l'essence du poème.

bravos à vous tous, immenses poètes


yann