Cette fable a été inspirée d’une anecdote d’un livre, « la rivière des castors » d’Eric Collier.
Un soir, sur un Ă©tang serein
Petits canards s’ébattaient auprès leur mère
Sans aucun souci de rien
Ignorant encore les ruses amères.
Sur la rive abondaient des plantes
« Queues de renard », Elles sont charmantes
Ondulant dans le vent capricieux
Qui les fait danser, malicieux.
Un coyote affamé, voyant jeunes canetons
Se dit qu’un joli repas serait de bon ton.
Il s’approcha de la rive, discret
Et mis en place stratagème secret.
Il se glissa parmi les queues de renard
Leva la sienne et la fit osciller
Comme le vent savait instiller
Mouvement aux plantes, au gré du hasard.
Attirés par ce panache de couleur intrigante
Trois canetons se détachèrent de la bande
Pour venir à la rive, curiosité dévorante.
Se rapprochant de la gueule gourmande
Qui avec patience attendait.
Mais à ce que coyote prétendait,
Un bon repas, fut compromis
Car femelle castor veillait
Sur ses petits qui s’égaillaient
Pour aller jouer sur l’étang.
Repérant la queue traîtresse
La mère claqua sa queue maîtresse
Pour alarme donner Ă tous ses amis.
Coyote se leva au bruit, et quittant
Les herbes, se montra aux canetons
Alors imprudents rejetons
Cancanant d’effroi, firent demi-tour
Et plongèrent dans l’eau salvatrice
Jurant à leur mère bienfaitrice
Qu’ils ne seraient plus pris à ce tour.
Ainsi jeunesse doit apprendre
Les pièges qui veulent le prendre.
Combien de canetons trop audacieux
N’ont pas eu castor précieux
Pour leur sauver la mise
A jeunesse erreur n’est pas toujours permise.
Daniel Dive, le 6 janvier 2013
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)