Charnel
Etreinte langoureuse des langues sur les lèvres des pétales des roses parfumées d'un venin qui envoûte mes merveilleux sens câlins, veloutés d'étoffe soyeuse enchevêtrée de broderies de désirs qui séduisent mes somptueux rêves naïfs et Ô combien malins.
L'ambiance d'un baiser sur les frissons des joues qui suent des rus de miel noyant le cou dans un océan de caresses farfelues qui engendent le spectre de mes cauchemars fêlés, coulant le suc d'un fruit miraculeusement succulent sur les courbes d'un torse étiré d'un art majestueux qui éreinte mes yeux ensommeillés dans le conte aux mille et une envies.
Toucher du doigt sur les couleurs d'une toile d'un paysage mirifique qui aveugle mes raisons charmées par tant de volupté, et affole mes élans fougueux obsédés par l'admiration de cette oeuvre divine qui fascine mon esprit béat détenu dans son royaume d'amour.
Semence des murmures sournois à l'oreille émue, ornée d'un bijou onéreux invitant à là récolte d'un chant charnel composé par le talent d'une fée heureuse qui valse gracieusement dans les bras d'un ange beau, sertie de perles de feu au mur de mon adorable enclos ouvert sur un infini paradis printanier.
Morsures des lèvres sur la chair d'un coeur élégamment coquet, rencontre du soleil qui chauffe l'hiver et de la lune qui blanchit la nuit, à la croisée de mes pensées vagabondes à l'aube d'une luxure tendrement suave qui habite l'écrin de mes prétentions sages et anodines, enfouies pourtant dans mes tourments gravement vivaces et tellement véhéments.
Abdelkader Guerine