Il en fit des courses ce malheureux bidet,
tirant la lourde voiture numérotée !
Son maître le cocher lui caressait les flancs
de son long fouet pour le rendre plus vaillant.
Chapeauté d'un haut de forme noir et brillant,
l'homme très frileux tenait ses pieds bien au chaud,
blottis dans la paille garnissant les sabots
et son corps dans une brune houppelande
dont il ne lui proposait jamais l'offrande
ni un tout petit bout de la couverture
enveloppant ses jambes depuis le fémur.
Le landau éclairé le soir de lumignons
offrait aux citadins ses coussins à pompons
pour les conduire à l'adresse requise
ou les promener lentement à leur guise.
Personne ne saluait le gentil cheval,
bien qu'il soit pourtant le conducteur principal.

On n'en voit que très peu maintenant de ces merveilleux chevaux et pourtant qu'il est doux de se laisser promener dans un fiacre ou mieux encore dans une calèche.

Si vous allez un jour à Séville, je vous conseille de le faire.

Chibani

bonjour , quel beau tribut à cet animal dont on use hélas sans modération, ils se font rares, j'en ai vu à Marrakech et à New York pour les touristes que nous sommes, un grand merci pour cette belle lecture ,


yann

J'ai connu, lorsque j'étais enfant (années 50/60) deux bonnes matrones, des soeurs, qui attendaient les passagers de la gare, à Salies de Béarn, petite ville thermale, avec une cariole tirée par un âne qui avait autant de succès que ses maîtresses....
Image ancienne... la cariole ressembalit à celle ci... quant à l'âne que j'ai connu il était peut-être un descendant de celui-ci

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

j'adore ce poème, qui nous ramène
à ces sorties en fiacre, sur le pavé
résonnent encore le martèlement des sabots

belle image d'hier, vous lire, fut enchanteur

merci

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De très belles images tout au long de ce poème.
J'aime beaucoup.
Bleuet

On trouve de telles calèches dans de nombreuses villes du Maroc. C'est un plaisir de s'y faire secouer en admirant le paysage au son du trot du cheval.

Adn

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