Ô Sainte Rage alcoolique, qui te noie dans les affres humaines - tu t’hydrate, tu t’épanche à la noire maladie, à cette aisselle maudite, affreuse difformité de la race détestable. Et quand bien même, tu viens d’éclater quelques têtes - rependant le sang comme le jus du fruit pressé entre tes mâchoires infernales, tu continue, distillant ton venin acerbe en de nouveaux pépins, que tu vas cracher, déjà , assoiffée de liqueurs nouvelles.
Infâme prêtresse de la discorde, tu enjoins la zizanie, propage la félonie, dans tes sermons calomniateurs - diffusant le rejet ; la peur ; la rancœur - pas moins, que des maux machiavéliques ; qui enrôlent tes esclaves, agrandissant ton armée nauséeuse et gonflant tes friches - tes champs de morts.
Misère n’accoste jamais tes rivages, point d’indigence pour la mère cruelle, toujours heureuse de récolter ses moissons ; vendetta ; vengeance ; représailles ; punition ; réparation, autant de grains, que tu vas moudre en ton moulin épouvantable – d’où, une farine des plus ignobles, prête à l’ergotisme ; une judicieuse astuce, le pain « mal des ardents » - effervescente denrée que tu aime donner gratuitement – c’est pour mieux rançonner, juteuses actions aux fastes retombées.
Ta faim serait-elle insatiable, voluptueuse valkyrie ? Vouerais-tu au mal une grande idolâtrie ? Ou jouerais-tu d’un instrument désaccordé ; une justice faite d’honneur et de préjudice ?
Aathahorus le 25/11/2013
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Il n'y a pas d'amour, pas de douleur, pas de jours heureux et de malheur sans vie.