Dans un remous charriant les sens
Au gré de cette passion sans nom
Enivrés, indécis, se faufilent en silence
Au travers de ma toile, ce frêle linon
Les mimes de mes effervescences
D’antan, d’un temps ici suspendu
Tourbillonnent, s’agitent en tous sens
Pour happer chacun un souffle épandu
Sur la scène de mes veines rêveries
S’en vont ainsi les mots vous dessiner
En une gestuelle des plus raffinées
Une gerbe en mon cœur recueillie
Vous y verrez, amples et parfumées
Des grappes de lilas et de glycine
Des pieds de jonquille, des églantines
Et des brassées de jasmin à humer
Au jardin de mon âme sans saisons
S’en vont moissonner moult émois
Dont recommence ici la feuillaison
Aussitôt vos âmes en pourvoient
Vous y effleurerez un brin d’embarras
Face aux nobles et distingués poètes
Dont les mots nul comme eux ne narra
Ceux-là qu’assurément vous êtes
De la tendresse pour vous à profusion
Au fil des oscillantes lignes, frémissante
Nostalgie remuée s’y glisse, grandissante
Pour ce romanesque ton, mon illusion
Mes rêves, ici, s’enhardirent une saison
À vouloir sur mes tristes jours miroiter
De mansuétude vous les avez humectés
Merci pour ce beau voyage galvanisant !