Ferme tes yeux mon amour
Laissons-nous persuader
Sans plainte dans la bouche
Ferme tes yeux mon âme
Moi je pleure toujours
Accrochée à mes psychodrames
Hors de moi, hors de tout
Et dans ce parfait silence, toi tu détonnes
Si chaste mais si vulgaire mon amour
Et tous les dégoûts que tu me donnes
Le sucré de l’illusion et puis l’acide du vrai
Et tout le mauvais sang que tu me fais
De mes sens à ma vertu
Pleine d’un nom que je ne prononce pas
Et les formes vides qui me caressent les yeux
Oh tu sais j’en ai pris le goût
Et mon visage interdit de l’aveu
A la fois caché mais tellement nu
Je me contente de mes tourments
De mémoires encore inconnues
Du feu qui sans cesse nourrit mon ventre
Dans le souffle court et bruyant de la nuit
Du silence de l’impatience qui dévore
Encore une fois et puis un petit pas
Qui à chaque instant me remplit
A présent émerveillée
Oui, seulement émerveillée
Abasourdie dans un dernier effort
Camille.P
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet