Les cavaliers, Aquarelle par Micam
Des bancs de brume encor recouvrent les halliers.
Dans la plaine inondée passent des cavaliers.
La journée sera froide ! On sent déjà l'hiver.
Mon esprit est hanté de souvenirs divers.
Ici, en cet endroit, il y a des années,
Notre dernier enfant n'était pas encor né,
Nous aimions nous asseoir au cours de nos vacances,
Nos deux coeurs amoureux étaient en connivence.
Nous refaisions le monde et rêvions éveillés.
Nous chantions quelquefois comme dans les veillées.
Ta guitare faisait partie de nos bagages,
Et ta musique était un merveilleux langage.
Quand nous avons vieilli, atteintes par l'arthrose
Tes mains ont délaissé ta guitare. Tu n'oses
Plus, pas même pour moi, ses cordes caresser.
Nos dos se sont courbés, nos voix se sont cassées.
Reste le souvenir. Même sans qu'on l'appelle
Il vient soudainement. Derrière la chapelle,
Te souviens tu encor de ce premier baiser ?
Souvenir, souvenir, en nos coeurs apaisés.
Adn 10.09.2013
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