"Zola" ou presque !

En ce pays lointain pas d’amoureux accords
Pour épouser il faut être propriétaire
On s’unit échangeant des dizaines d’hectares
Le seul amour qui vaille est celui de la terre.

De la Ferme Du Val Léa la légataire
Épousa Jean le fils de la Ferme du Puits
Et la cérémonie eut lieu devant notaire
On regroupa les champs en grandissant l’acquit.

Jean était besogneux, puis la pêche et la chasse
Lui prenaient tout son temps si bien qu’il dormait tôt.
Léa aurait voulu que sa nature moins lasse
S’attache à câliner avant d’être en repos.

Pierrot un doux voisin mais hélas sans terre
Avait jadis montré à Léa les débuts
Des plaisirs étonnant que la jeunesse espère
Sans oser la mener au délice absolu

Elle sut l’attirer pour éteindre sa flamme
Elle obtint en cachette de l’époux travailleur
Les ardeurs que l’on doit à une tendre femme
Pierrot très fréquemment lui offrait sa douceur.

Hélas, la Léa, folle des voluptés,
Que Pierrot lui montrait au cours de ses visites
Se dit il me faudrait chaque jour ses bontés
Comment trucider Jean de façon fortuite ?

Elle faisait pousser en un coin du jardin
Des plantes réputées être médicinales
Elle en mêla un peu au café du matin
Une crise cardiaque à Jean devint fatale.

La veuve à double ferme incita le Pierrot
À être en permanence prêt à la satisfaire
Il était fort puissant commençait assez tôt
Et tout au cours du jour savait souvent lui plaire.

Les lois des héritages et des successions
Enrichirent Pierrot d’hectares en bord de Loire
Léa changea alors ses dispositions
Elle épousa Pierrot avec son territoire.

Quelques années ayant coulé au lit du temps
Pierrot vit que Léa se faisait moins active
Une jeune voisine ayant des arguments
Accepta sans remords sa douceur affective.

Léontine la belle avait pour espérance
Un élevage bovin d’une belle valeur
Un décès bénéfique en fit une assurance
La dame avait des biens fortement tentateurs.

Pierrot ayant recours aux trésors botaniques
Prépara des tisanes dont Léa décéda
Le médecin ne put par sa thérapeutique
Ranimer la cardiaque et l’aorte céda !

Léontine et Pierrot attendirent quelques mois
Pour taire du village le sournois commérage
Leur mariage se fit et un réel émoi
Salua quatre terres pour un même ménage.

Léontine qui avait la vigueur naturelle
Fatigua le Pierrot qui n’était plus jeunot
Le besoin incessant de douceur sensuelle
L’incita à chercher un plaisant crescendo.

Maurice passait par là et ému par la belle
Il lui montra comment il savait câliner
Elle en eut une joie infinie, corporelle,
Et garda cet amant pour bien concubiner.

Maurice c’était fatal hérita d’une ferme
Alors Pierrot mourut de paresse du cœur
Le médecin a dit toute vie a un terme
Tout ne s’explique pas la mort est un malheur !

Un an plus tard Maurice entendit Léontine
Lui dire notre accord est des plus délicats
J’ai des terres et la tienne est des miennes voisines
Marions nous à Pâques faisons un grand repas.

Ma chère répondit Maurice en souriant
J’ai quelques notions d’utile botanique
Vous avez beau avoir le rut vivifiant
Le mariage n’est pas, à mes yeux, sympathique !



Néo-Olucinep VIII 11 MMXIII

superbe lecture

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Carpe Diem

Jamais lu Zola !!! tu imagines ?

cordial FMR

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Ahhhhhhhhhhhh Quand on a la ferme âge!!!



NL

Très beau condensé, mais il y manque la belle Claire...
De toute façon Claire n'aime pas la campagne car chacun sait que ....la ferme tuerait Claire
Bon weekend ami poète

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Pas fou le Maurice ! Il a titré de bonnes leçons de ce qu'il a dû voir ou entendre !!!

Adn

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Le Maroc à quatre mains . Recueil peintures de Micam et poèmes d'Adn.
Couleurs et mots en osmose. Recueil peintures Micam et poèmes d'Adn.
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AXELLE AUTOMNE, HIVER roman par Micam (mon ...

Bonjour Olunicep,

Bien evidemment voyant le titre j ai cherché Zola, les Rougon, les Macquart et toutes ses grandes machines qui vibrent au sein de sa litterature, thèmes récurents chez Zola
Pas de machine mais une machination, il est enorme ton poeme, l histoire est subtile et sublime
Zola en serait ravi, j en suis quasiment sûr.

C est exquis

Amitiés
Anamorphose

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Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous

La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires