Un coeur aveugle, sanglote, envahit mes pensées...
La blessure saillante par tant de sentences de l'être
En désespéré m' emprisonne, ma souffrance fuse,
Mes veines chantent la mort, la délivrance infuse
Le cercueil sanglant crépite sous ma chair recluse
Ouvrant les blessures désaimées, parfum décomposé
En chrysanthème où se meurent les fusions suppliciées,
Flagellations semant mon corps déjà trop mortifié par la transe
Le spectre borgne sait le secret, l'anachorète mord sa raison;
Un saule pleureur s'arc-boute du requiem hurlé ,entrouvrant
Le portail forgé dans la rognure des immondes trépassés.
Dois-je clamer l'onde si elle n'est constellation sur le temps?
Dans l'urgence cacher la clef en lieu sûr, impure de nausées
Sous les cendres d'une moribonde, l' odeur âpre, s'évapore
Embaumant le poison où la douleur du palpitant se vautre,
Rampant en accéléré, son aorte se tortionne, jusqu'à l'étrangler,
S'enroulant à la plaie par tant d'absences honorées qui abondent.
En deçà la trappe du cellier, la poésie scalpe, la levée du jour s'écharpe;
Brume volatile, s'étiolant à la volonté du silence, la Nature à la seconde
Se chargent en pierres de nuit lesquelles aux ombres du soleil s'éveillent.
Essuyant une larme vers l'infini, l'arachnide tisse son Je sans Lui.
La libellule prise au piège crie sa furie, le Néga-Tronc prend donc vie.
Ici , les maudits hiboux aux yeux d'ambre sur la lande s'agitent;
Semblent pleurer des cendres volcaniques, électrons des années envolées
Vers l' harmonique obscurité, vaisseau électrique née de cette épître
Cousue de fils noirs naviguant sur l'errance de deux mondes énigmatiques.
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