Femme Foetale.
Le ciel le transporte, contourne son ovale,
En lentes initiales, le sommeil l’escorte,
Veille ce que la porte ferme en principal
L’Absolu virginal ruisselant d’une Aorte.
Elle se berce de mer, retenue au rivage,
Cache de son visage innocence première,
Battements de paupières où le rêve s’image
En regards sans âge se froissant de lumières.
Elle sourit aux replis de son âme noyée
Où de doigts écartés elle effleure en sphère
La rondeur cellulaire d’une balle à jouer
Lentement balancée du sang de ses rivières.
Un sursaut émotion, elle cambre au fil d’or,
Demi-cercle d’un corps à son ventre qui tremble,
Où se noie de l’ensemble, le profond désaccord
De l’océan qui dort et du bruit qui l’assemble.
A ce choc d’ondes, en fragments se libère
La césure d’un vers d’une rime qui tombe
Renaissance au monde implorant en prières
De naître passagère sur deux ailes colombes.
Dans l’ombre, Il marchait, pont de nuit solitaire,
Quand l’averse se perd aux regards qui fuient
A ses poches l’ennuie se brûlant au désert
De ce qu’un mot espère, et qu’une bouche crie.
A l’obscur qui ploie se fendit d’un éclair
Ce que puise la terre du silence à son bruit
Suspendue dans le vide, elle glissa d’infini,
Sur son ventre de pluies, au nid de ses viscères.
- « Ô d’air, souffles chauds, qui de bouche s’avale
Je suis femme fœtale, veines rouges d’encre,
D’une page, l’attente, proverbe nominal,
Ecrivant en spirale ce que l’ailleurs enfante."
A/Aïna
27/10/2013
- " J'ai brodé ces vers d'initiales ou l'émotion fut " Mer".