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Expéditeur Conversation
kernanet
Envoyé le :  25/10/2013 13:54
Plume de platine
Inscrit le: 18/2/2013
De: Aux confins de l'île de France et de la Normandie
Envois: 2685
Libellule
Libellule,


Il était une fois un enfant beau comme seul savent l’être les princes
Tout lui souriait, tout lui réussissait et pourtant de son regard
Emanait sans cesse, une immense tristesse.

Un soir que sa peine, lui pesait sans doute un peu plus
Près d’une rivière, il se cacha, et à l’abri des regards
Laissa Ă©clater son chagrin .

La tête entre les genoux, le corps secoué de sanglots
Le flot de ses larmes qui coulait dans le lit de la rivière
Etait si important, que celle –ci, menaçait de déborder.

Une toute petite voix s’adressa à lui

- pourquoi pleures-tu ainsi ?

L’enfant releva son visage, ravagé par la peine
Il ne vit personne et replongea dans sa tristesse

De nouveau la petite voix ce fit entendre

- oh oh ! je suis lĂ , tu ne me vois pas ?

L’enfant releva de nouveau la tête

- lĂ , je suis lĂ  devant toi !

Posée sur une brindille, une libellule !

- oui ! oui c’est bien moi qui te parle

Abasourdi, l’enfant se frotte les yeux

- non ! tu ne rêve pas, je suis là pour t’aider !

Le petit garçon, d’une voix presque blanche

- çà ne parle pas une libellule !

En deux coups d’ailes, l’insecte traverse l’espace et se pose sur un genou

- ne te fie pas aux apparences, je suis ton amie

- Je ne te connais pas !


- Mais moi je sais qui tu es

- Ah oui et qui je suis ?


- Un garçon beau comme un prince, qui se cache pour pleurer

- Je ne pleure pas !................ou presque pas, et puis d’abord qu’est ce que çà peut te faire ?


- Je suis ton amie et je ne veux pas te voir malheureux

- Je ne suis pas malheureux et je pleure si je veux !


- Ah ! tu vois que tu pleures !


D’un geste de rage, l’enfant chasse la libellule qui s’envole avec grâce et se repose sur sa brindille

- ouh là là ! Quel mauvais caractère !


- pourquoi ne veux tu pas me dire ce qui te rend si triste

Calmé, le petit garçon tend la main vers la libellule, qui sans se faire prier vient s’y poser

- j’adore la musique, et jamais je ne pourrais jouer d’un instrument

- pourquoi cela ?

L’enfant tend son bras gauche, comme pour désigner quelque chose, et demande à la libellule

- comment je fais, avec une seule main ?

La libellule s’envole et vient se poser sur la main absente, provoquant l’hilarité du petit bonhomme.

- comment fais tu, pour tenir en l’air ?

- Ah ! quel bonheur de t’entendre rire, tu vois rien n’est impossible, il suffit de le vouloir très fort et de tout faire pour arriver à réaliser ses rêves !

Redevenu silencieux, l’enfant regarde la libellule qui semble posée sur un support invisible, et doucement lui demande

- s’il te plaît, aide moi à réaliser mon rêve, dit tu veux bien ?

La libellule s’envole de nouveau et vient se poser sur l’épaule du garçon

- tu n’as pas besoin de mon aide, c’est toi et toi seul qui va réaliser ton rêve, c’est toi et toi seul qui va tout faire pour y arriver, je vais simplement de donner trois conseils :

Travaille davantage que les autres, soit très exigeant avec toi-même, ne te satisfait que du meilleur !
Suis ces conseils et un jour viendra ou tu feras jouer tous les instruments de la terre.

Sur ces paroles, la libellule prend son envol au grand dam de l’enfant, qui s’écrie

- ou va tu, ne me laisse pas, ne m’abandonne pas !

- Ne crains rien, ai confiance ne suis-je pas ton amie ?

Et la libellule disparue, laissant le petit garçon bien songeur.









Quelques années plus tard


Paris quai de Seine

Un jeune homme beau comme seul savent l’être les princes, assis sur un banc, regarde avec mélancolie la Seine qui défile, tranquille.

Son esprit vagabonde dans sa vie, qu’est il devenu depuis cette singulière rencontre, faite alors qu’il n’était qu’un enfant, et que le chagrin l’avait amené au bord de cette rivière.

Après des années de travail acharné, de tentatives, d’échecs et de désillusions, à force d’opiniâtreté il est devenu un grand compositeur.

Tous les interprètes célèbres, s’arrachent ses musiques, les prix les plus prestigieux sont venus récompenser sa jeune carrière. Et pourtant son regard ne se départit jamais d’un voile de tristesse.

Absorbé par un flot de pensés moroses, il entend une toute petite voix :

- oh oh ! Je suis lĂ  ! sur ton Ă©paule


Sans un mot, le beau ténébreux lève son bras gauche, une libellule vient délicatement se poser sur la main absente. D’une voix qui laisse deviner un immense soulagement :

- enfin ! Te voilà revenue, tu ne m’as pas abandonné.

- Abandonné ! Mais je ne t’ai jamais quitté


- OĂą Ă©tait tu ? Tu avais disparu

- Dans ton ombre, j’étais là. Je sais tout de tes peines et tes succès, je sais tout de ton travail de ta recherche du meilleur, je sais tout de ton exigence avec toi-même. Tu as suivi mes conseils à la lettre et tu es devenu un grand musicien.

- Compositeur ! Compositeur pas musicien ! Je suis toujours incapable de jouer d’un instrument.

- Ecoute moi bien, tu vas retourner au bord de cette rivière où nous nous sommes rencontrés, attention il faut que tu y sois pour la nuit de la St Jehan !

- Mais je ne sais plus où elle se trouve cette rivière, c’était il y a si longtemps !

- Tes pas te porterons au bon endroit, pars maintenant et profite de cette promenade pour admirer le paysage, observer les gens.

Sur ces paroles, la libellule prend son envol au grand dam du jeune homme, qui s’écrie

- ou va tu, ne me laisse pas, ne m’abandonne pas !

- Ne crains rien, ai confiance ne suis-je pas ton amie ?

Et la libellule disparue, laissant l’artiste bien songeur.





Après des jours et des jours de marche, par une belle soirée notre compositeur arrive enfin près de cette rivière, lieu de cette rencontre qui décida du sens de sa vie.

Venue de la berge, une toute petite voix :

- Bravo ! Te voilĂ  au bon endroit et au bon moment.

La libellule, vient se poser sur la main absente.

- Tu m’as fait venir ici pourquoi faire ? Pourquoi aujourd’hui ?

- Ici je t’ai fais une promesse, par une nuit de St Jehan, là tu oublié ?

- Oh non je n’ai pas oublié, tu m’as promis qu’un jour je pourrais faire jouer tous les instruments de la terre, mais personne ne peux faire cela c’est impossible !

- Et bien cette nuit, ce qu’aucun musicien ne peux réaliser, toi tu vas le faire, ferme les yeux !

Le jeune homme, bien que sceptique, obéis. Il garda les yeux fermés jusqu’à la tombée de la nuit et à ce moment là et seulement à ce moment, la libellule lui dit :

- Ouvre les yeux !

Ebahis l’artiste découvre devant lui, un orchestre ! Mais quel orchestre, composé uniquement d’instruments connus, inconnus, qui sans aucun musicien pour les faire vivre, semblent converser entre eux, une baguette posée sur un pupitre invisible.

- Et bien qu’attends-tu ? Tu n’a pas de temps à perdre cette nuit est la plus courte de l’année et dès la première lueur du jour ton orchestre disparaîtra !

- Mon orchestre, mais il n’y a aucun musicien !

- Comment çà aucun musicien, que fais tu de toi ?

- Moi ?

- Oui toi ! Fais jouer tous ces instruments, toute la nuit ;

- Toute la nuit, mais je n’ai aucune partition !

- Joue ce que tu as vu, joue ce que tu as entendu, parle des rencontres que tu as fait pendant ce long voyage qui t’a amené ici, ce soir.

Le jeune compositeur prend la baguette, sur le pupitre invisible, le chuchotement silencieux des instruments cesse aussitĂ´t.

Tout le temps que dure la nuit, portée par une brise légère une douce mélodie prend possession de l’espace. Sous la direction du Maestro l’orchestre interprète une symphonie, qui parle de forêts, de paysages exceptionnels, d’êtres extraordinaires, une symphonie porteuse d’amour et de paix.

A la première lueur du jour les dernières notes s’égrènent, emportant dans leur sillage l’orchestre et un voile de tristesse.

Assis dans l’herbe, adossé contre un arbre, un jeune homme beau comme seul savent l’être les princes, c’est endormi, partageant ses rêves avec une libellule posée sur son épaule.


Le temps de l’écriture de ce conte, pour petits et grands, il me semble que le monde est meilleur, alors j’ai pris mon temps.


Kernanet


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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....

"Alain"

adn
Envoyé le :  1/11/2013 10:48
Plume de diamant
Inscrit le: 24/6/2007
De: Landes
Envois: 17432
Re: Libellule
Bravo Kernanet. J'ai adoré lire ce charmant conte. Il est d'une fraicheur exceptionnelle. J'aime.

Amitiés
Adn


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kernanet
Envoyé le :  1/11/2013 14:16
Plume de platine
Inscrit le: 18/2/2013
De: Aux confins de l'île de France et de la Normandie
Envois: 2685
Re: Libellule
Merci beaucoup

"Alain"


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D'une succession de mots naissent des phrases qui font des histoires de tout et de rien....

"Alain"

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