Le pain de leur labeur, c'est tout au fond qu'ils allaient le chercher,
une odeur asphyxiante !
Au ventre ? la peur, une peur dont-ils avaient appris à s'accoutumer,
bien obligé !
Une chaleur bien trop pesante ... il faisait encore nuit, que déjà ces hommes, dans les puits ils descendaient, plongeant dans le coeur de l'obscurité, avec comme seule lumière, un casque tant bien que mal éclairé !
Sur le sol rugueux, ils rampaient, ils rampaient ...
Le corps et les mains lacérés, ils piochaient, inlassablement, ils piochaient !
Quand au fond de la mine surgissait la rumeur que le grisou allait encore frapper, par le vrombissement des murs, de ces murs qu'ils connaissaient par coeur, ces hommes au courage sans fin, s'empressaient de se tordent dans ce layrinthe à n'en plus finir, ayant pour seul espoir, celui de s'en sortir, de ce tremblement prêt à imploser !
Accouraient alors les femmes et les enfants encore trop jeunes pour descendre, le visage en pleurs, priant pour que leurs maris, leurs pères, en ressortent épargnés ...
Le charbon a brisé tant de coeurs mais dans les rudes hivers du grand nord, l'or noir les a aussi souvent sauvé de cette froideur fatale, toute une perplexité mais qu'ils devaient accepter !
Au prix de la vie, ils sont descendus, pour beaucoup d'ente eux, n'en sont jamais revenus ...
Juste pour seul souvenir, les témoignages des survivants qui aujourd'hui racontent que c'était çà ou mourrir de froid, de faim !
Pas le temps de réflechir disent-ils, fallait tenir dans ces tunels si noirs car au fond, se cachait un trésor à deux saveurs, cette pépite noire au goût de l'espoir mais aussi du désespoir ... celle de vivre ou mourrir ...
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Carpe Diem