Peur


Le fluide de la glycine glisse dans l’immatériel
Enlise l’esprit d’une coulée de fiel
Où végètent les souvenirs d’un corps irréel
Nous sommes figés immobiles, dans le dégel


La chandelle des mots à la saveur du miel
Habillement brûlée dans un feu torrentiel
Grave une bague d’or sur la peau du ciel
Pour tracer le chemin de l’Archipel


Nous sommes effrayés de l’Absence de Dieu
Sans soubassement pour l’édifice des valeurs
Nous partons à jamais dans le Sens d’un Ailleurs

D’instant en instant, le temps distille sa liqueur
Dans l’immense alambic de la vapeur
Et depuis, nous nous tenons au chaud dans la peur.

Je vois des choses intéressantes...

j'ai lu, merci à toi.