J'aurais voulu ne pas grandir,
Défier le temps et puis l'espace,
Pouvoir confier mon avenir
A quelque vent malin qui passe.

Jouer aux dés ou au cerceau,
Lancer au ciel des ballons rouges,
Faire des ricochets das l'eau,
Ne pas tirer sur ce qui bouge.

Mais on m'a dit qu'il fallait bien
Un jour quitter ces lits de rêves,
Oublier vite ce matin
Avant que le jour ne s'achève.

Escalader tant bien que mal
Les durs chemins dans la montagne,
En soldat plus qu'en général
Bâtir des châteaux en Espagne.

Apprendre ces règles, ces lois,
Se fondre dans la multitude
Perdre tout doucement la foi
Et faire avec la solitude.

Aujourd'hui, arrivé ici,
J'attends juste que l'heure sonne,
Je me fais petit, tout petit
Et soudain ma tête résonne

De mille bruits qui restent là,
Ceux qui peuplaient mon innocence,
Il est minuit, minuit déjà,
Ce n'est pas assez long l'enfance.

Bonjr Laura. Rassure-toi, à chaque jour il y a un minuit, mais il est certain qu'il n'y a qu'une enfance, comme il n'y a qu'une vie. Tout ça fût très agréable à lire Bravo , mes compliments. Giorgio.

Elle est toujours dans un coin de mémoire, l'enfance, et se retrouve dans chaque éclat de rire; et peu importent les aiguilles du temps.

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poésie douce-amère...

magnifique, ne quittons jamais l'enfance, si nous pouvons, un poème délicieux et brillant, merci


yann

Bonjour Lauragael, un nostalgique retour sur ton passé.
J'ai bien aimé t'y accompagner.
Mon amitié.

Capricorne