LÃ -Bas ...
Là -bas ….
La nuit était sans lune, et dormait en fenêtre,
Seul frémissait le velours tremblant
De rideaux ondulant aérés de leur quête
Que le rêve traverse invisible d’instant.
Le regard se perd sur des brumes lointaines,
S’abîme au front pâle de ses allers meurtris
Veille ce que d’heures le sommeil a de peine
Ruisselant au baptême de ses gouttes de pluie.
- « Il pleut sur les carreaux, mon Amour, mon Ange,
Mais le bruit ne dérange ni la fleur, ni l’oiseau,
Etourdis par l’écho au silence mélange
De la harpe des anges les berçant de là -haut.
Il pleut sur les carreaux, et le chemin se perd,
Traversé de l’éclair perdu au doux ruisseau,
Soulevant de ses flots l’intime des bruyères
Accroché à la pierre au froid de son radeau.
Il pleut tel l’automne luisant d’or nouveau,
Les buées glissent eau à ma main sur la vitre,
Retenues de gothiques croisées qui d'un sursaut
Se réveillent aux mots ou la foudre s'invite.
Il pleut au vent du soir, j’écoute la forêt,
Chant de flûte joué protégeant en leur nid,
Les poètes endormis aux rayons de clarté
Chaudement enlacés en plumes Poésie.
Il pleut sur le miroir d’ombres à mes pieds,
Qui de nus déplacés reflètent aux bougeoirs
La robe velours noir et dentelles poignets
Où la nuit se cachait en plis d’aube bavards.
Il pleut sur la douceur, devant l’âtre, couchée,
Où de temps effacé, je frissonne aux rêves
Egouttés à mes lèvres en murmures pleurés
Reflets d’âme bleutés qu’étincelles soulèvent.
Passe au ciel voilé le semeur d’étoiles
Déployant d’une escale astres éparpillés
Clairière ensemencée où d’aura musical
Se fondit en chorale l’averse qui chantait."
Doux songes, où m’avez-vous mené ?
A/Aïna
Septembre 2013