Bari a écrit :
C’est l’automne la saison des rentrées
Des ultimes labeurs justement attardées
Les vendanges et les récoltes terminées
Moments joyeux du retour des écoliers
Après la récréation des vacances d’été
Les chauffages et cheminées actionnées
Manteaux vestes et cache-nez apprêtés
Tandis que dehors dans un ton froissé
Les branches au gré des vents courbées
S’agrippent aux rousses feuilles séchées
Que la rude bourrasque ne cesse d’agiter
Secouant les arbres du bas aux sommets
Jusqu’à la dernière feuille recroquevillée
Pour les décrocher et en fin les emporter
Au loin et les entasser sur le sol mouillé
Et en nappes à la surface du lac acculées
Puis au fond de l’eau englouties à jamais
Tel sera le sort des vertes feuilles de l’été
Qui durant la chaude saison ombrageaient
Du soleil aux rayons brûlants et enserrés
Et par leur couleur couronnaient la forêt
Les jardins les haies les lisières et prés
Pèlerine émeraude que la nature a tissée
Pour apporter sérénité aux coeurs lésées
Et contemplation pour les âmes initiées
Devant tels signes sublimes et inégalés
Qui se muent et se réitèrent à l’éternité
En ordre Divin que nul ne peut contrer.
Aux sous-bois de brouillard enveloppés
Sur le chemin de feuilles mortes jonché
En tapis épais aux couleurs dorées brodé
L’orgueilleux cerf de ses hauts bois armé
Brame pour rappeler ses biches dissipées
En échos au ton de l’orage dans la vallée
Mêlés aux grondements sourds étouffés
Du tonnerre dans les sombres nues celé
Où se développent les averses cumulées
Au dessus des adroits chasseurs habitués
Époque par les laboureurs tant préférée
Temps des labours et semailles espérées
Les écorces aux couleurs d’argile dorée
De la fine brume amplement aspergées
Répandant leur senteur d’essence innée
A travers la forêt et ses sinueux sentiers
Pendant que le torrent en irruption forcé
Entraîne branchages mousses et galets
À la rivière déjà amplement débordée
Au bonheur de nos vigoureux bateliers