Quand l’automne revient, avec ses draps de brumes,
Ses feuillages roussis et ses étangs qui fument,
Quand l’automne revient avec son ciel tout gris,
Que mon cœur pense à toi, et comme il reste épris.
Quand l’automne revient, étoilant de colchiques,
Les prés qui, sous l’ondée, rêvent mélancoliques,
Quand l’automne revient sur des jours raccourcis
Que mon cœur pense à toi et qu’il est en souci.
Quand l’automne revient, semant la pourpre et l’or
Sur les arbres mettant grande livrée, alors,
Quand l’automne revient avec ses ciels de sang
Que mon cœur pense à toi, toujours incandescent.
Quand l’automne revient avec ses vents rageurs,
Mon âme est secouée de sanglots ravageurs.
Quand l’automne revient, une année après l’autre
Que mon cœur pense à toi et ignore les autres.
Quand l’automne revient avec ses premiers givres,
Qu’il est dur pour moi de continuer à vivre
Quand l’automne revient, enterrant les beaux jours
Que mon cœur pense à toi, et t’aimera toujours.
Le 22 octobre 2008
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)